Arrêté ce mardi à Lille, il est impliqué dans la fusillade qui a coûté la vie à une policière municipale, en 2010
Les policiers de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ont arrêté Redoine Faïd alors qu'il était vraisemblablement sur le point de participer à un projet de braquage de transport de fonds dans la région lilloise.
Il a été interpellé à 14h30 à Villeneuve d'Ascq (banlieue de Lille) et placé en garde à vue à Lille. Il se trouvait avec deux autres hommes, dont on ignore s'ils ont été eux aussi placés en garde à vue.
Redoine Faïd avait échappé en janvier à des interpellations dans le cadre de l"enquête lancée après le meurtre d"Aurélie Fouquet. Cette policière municipale a été tuée au cours d'un échange de coups de feu avec des braqueurs, en mai 2010 dans le Val-de-Marne.
Vingt-sept personnes avaient été interpellées en janvier 2011 lors d'une vaste opération policière et placées en garde à vue. Certaines avaient été mises en examen dans l'enquête sur la mort de la policière municipale Aurélie Fouquet, 26 ans, tuée le 20 mai 2010 à Villiers-sur-Marne lors d'une fusillade entre braqueurs et policiers.
M. Faïd avait échappé de peu aux enquêteurs qui s'en étaient émus, laissant entendre qu'il avait été prévenu du coup de filet. Il venait de publier un livre, où il racontait son itinéraire de délinquant des cités, se disant spécialiste, repenti, des attaques de fourgons blindés.
Il avait contribué pour une large part au documentaire du journaliste Jérôme Pierrat diffusé le 3 janvier dernier sur Canal+, décrivant de l'intérieur les nouveaux "caïds" des cités HLM. Rédoine Faïd était le principal protagoniste de ce documentaire vu, selon la chaîne cryptée, par plus d'un million d'abonnés.
La mort d"Aurélie Fouquet avait déclenché un débat sur la généralisation du port d"arme et du gilet pare-balles chez les policiers municipaux. Aujourd"hui environ la moitié dispose d"un gilet et 40% sont armés.
Le 16 juin, Claude Guéant avait laissé sur sa faim la troisième force de sécurité publique du pays, en mal de reconnaissance. Au cours d"un déplacement à Nice, le ministre de l"Intérieur avait annoncé de nouvelles subventions, à hauteur de 50%, pour l"achat de gilets destinés aux policiers municipaux armés. Une enveloppe de 2 millions d'euros est prévue, signe selon le ministre de la "reconnaissance des risques" encourus par la profession.
Les principales doléances des syndicats n'ont donc pas trouvé d'écho. Ces derniers souhaitent la généralisation des gilets et de l'armement des policiers ainsi qu'un traitement salarial équivalent à celui des forces de l'ordre nationales.
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