Au salon le ministre de l'agriculture défend le BIO

« Le ministre de l"agriculture est pour l"Agriculture Biologique »

Bruno Lemaire a déclaré mercredi : « le gouvernement vise 6% de surfaces cultivées en bio à l"horizon 2012, les objectifs devront être tenus ! ». Le ministre venu clôturer le Séminaire International de l"Agriculture Biologique a promis que la France allait rattraper son retard.

Il y a urgence !

A peine 3% des terres sont en bio dans l"hexagone contre 18,5% en Autriche, 7,9% en Italie, plus de 5% en Allemagne et en Espagne. La France premier producteur agricole d"Europe produit à 97% en conventionnel alors que 94% des consommateurs français souhaiteraient que l"agriculture biologique se développe en France ! (source CSA/ Agence Bio). Ils veulent savoir comment sont produits les aliments et se méfient des produits chimiques.

Maintient des aides à la conversion

Bruno Lemaire dément les informations selon lesquelles les aides aux agriculteurs en bio ont été divisées par deux : une aide européenne a pris le relais.

Il promet de soutenir les conversions et de compenser si l"agriculteur reçoit moins qu"avant. Une politique de subvention dont se méfient les agriculteurs en bio qui ne veulent pas tomber dans le piège de la dépendance comme les agriculteurs en conventionnel.

« Il faut arrêter d"opposer les uns aux autres, mais accompagner, encourager les paysans » a préciser le ministre expliquant que si les agriculteurs n"ont pas la garantie de s"en sortir, ils ne voudront pas y aller !

Mais qui va accompagner les paysans pour leur apprendre à cultiver sans produits chimiques ? Rien sur ce sujet pourtant essentiel.

Le cap est clair

Le ministre de l"agriculture a annoncé deux mesures très importantes : La protection des terres agricoles et l"enseignement obligatoire de l"agriculture biologique dans tous les lycées agricoles.

Jusqu"à aujourd"hui seuls les élèves volontaires avaient accès aux modules bio mais ils n"existaient pas partout, c"est donc une avancée importante.

La protection des terres pour faire face à la pression foncière sur les surfaces agricoles est une bonne nouvelle !

« La spéculation sera taxée » a promis le ministre. Les agriculteurs seront attentifs à la réalisation de cette promesse !

Cette mesure réclamée depuis longtemps doit permettre d"augmenter les surfaces agricoles pour les jeunes qui souhaitent s"installer notamment en bio et n"en trouvent pas parce qu"elles sont vendues pour des projets immobiliers.

Samedi dernier un décret a été publié afin d'organiser la surveillance des terres agricoles « pour savoir ce qu"elles deviennent ».

L"intérêt des français pour le bio progresse : 46% affirment consommer du bio au moins une fois par mois en 2009 contre 44% en 2008. (agence bio 2009)