Aurore Martin a annoncé lundi soir sa décision de se cacher pour échapper à son transfert vers l'Espagne
Une décision prise après le rejet de son pourvoi en cassation contre un mandat d'arrêt européen.
Dans un courrier sur le site internet du "Journal du Pays basque" elle indique: "Je n'ai pas l'intention de me soumettre aux autorités espagnoles, ni de faciliter à la France l'exécution de mon mandat d'arrêt européen", écrit-elle.
"Depuis quelques jours ma vie a quelque peu changé. En effet, mon activité politique est interdite en France, en Espagne et au Pays basque. Je n'ai pas d'autre choix que de me cacher pour pouvoir continuer mon activité politique au sein de Batasuna", ajoute-t-elle.
"Des recherches seront engagées" si Aurore Martin, visée par un mandat d'arrêt européen, décidait effectivement de se cacher, a indiqué mardi un magistrat de Cour d'appel de Pau.
Le Conseil régional d'Aquitaine a adopté lundi soir "à une très large majorité" une motion demandant au gouvernement de ne pas remettre à l'Espagne Aurore Martin. Les élus régionaux d'Aquitaine, réunis en séance plénière lundi soir sous la présidence du socialiste Alain Rousset, c'est-à-dire avant que la nouvelle de la clandestinité de Mme Martin ne soit connue, ont adopté "à une très large majorité" et "toutes sensibilités politiques confondues" une motion demandant au gouvernement "de ne pas procéder à l'exécution de l'extradition" de la jeune femme.
Rappel des faits
Aurore Martin, 31 ans, militante nationaliste de Batasuna, organisation interdite en Espagne pour ses liens présumés avec Eta mais légale en France, est poursuivie pour "participation à une organisation terroriste". Elle reconnaît dans sa lettre adressée au journal, toute son indignation, son inquiétude et sa peur mais aussi toute sa détermination. "J'ai donc décidé d'arrêter mon contrôle judiciaire et de ne plus me montrer publiquement. Je suis en Pays basque, parmi vous, grâce à vous, grâce aux nombreux amis et soutiens qui m'ont accueillie et ouvert leurs portes", ajoute-t-elle.
Depuis que la cour d'appel de Pau a validé le mandat d'arrêt européen la concernant, Aurore Martin a reçu de nombreux soutiens politiques de tous bords sur le plan local, et de nombreuses organisations
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