Montagne : une nuit à 3 200 mètres d'altitude sur le Mont-Blanc
C’est un lieu de vie, dans un environnement hostile. À 3 200 mètres d’altitude, il domine la volée, accroché aux pentes du Mont-Blanc. Le refuge de Tête rousse est une étape sur le chemin du plus haut sommet des Alpes. La saison commence, et l’organisation se met en place. 2 000 mètres plus bas, à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie), c’est jour de ravitaillement. Une fois par semaine, deux tonnes de nourriture sont préparées pour être montées. Les sacs, de 700 kg chacun, sont acheminés par hélicoptères. "Plus on prend de l’altitude et moins on peut porter de charge lourde", explique Pascal Brun, pilote.
115 euros la nuit
À l’arrivée, tout le monde est sur le pont pour réceptionner la marchandise. Pour rentabiliser les trajets, l’hélicoptère repart avec les poubelles. Huit saisonniers sont embauchés au refuge pour quatre mois. Les 70 places du refuge sont souvent toutes occupées. Les alpinistes y parviennent en général l’après-midi, après quatre heures de marche. La nuit coûte 115 euros.
Léo Bocher, le gardien du refuge, et son équipe, gagnent leurs vies avec la vente des repas et boissons. "55 euros de nuitée partent à la fédération, et 60 euros de repas qui vont revenir dans nos caisses", détaille-t-il. Élodie Campion, la cuisinière, a prévu ce soir-là des lasagnes saumon-épinards, ou épinards-mozzarella, un repas copieux, servi à 18 heures. La plupart des alpinistes sont le plus souvent conscients des contraintes et du coût de la vie en refuge.
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