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Saint-Etienne : une plainte pour chantage à la sextape déposée contre le maire LR

Gaël Perdriau est visé par une plainte déposée par son ex-premier adjoint, Gilles Artigues, pour "chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau, le 22 juillet 2021. (VERO MARTIN / HANS LUCAS / AFP)

Choc à Saint-Etienne. Une plainte pour "chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux" a été déposée lundi 29 août contre le maire de Saint-Etienne (Loire), Gaël Perdriau (LR), par son ex-premier adjoint Gilles Artigues (UDI), a déclaré le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz. Cette information intervient après les révélations vendredi de Mediapart sur une manipulation présumée à la sextape.

Le média d'investigation s'appuie sur le témoignage de Gilles Rossary-Lenglet, ex-compagnon d'un adjoint au maire, Samy Kéfi-Jérôme. Ce dernier avait organisé, fin 2014, un rendez-vous filmé avec un escort gay à Paris, pour piéger et museler Gilles Artigues. D'après Gilles Rossary-Lenglet, cette vidéo aurait ensuite permis à l'équipe municipale de Gaël Perdriau et à son directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, de faire pression sur le père de famille et de le dissuader d'une éventuelle dissidence. Sa candidature au 2e tour des municipales de 2008 avait divisé la droite et contribué à l'élection de Maurice Vincent (PS).

Un chantage qui a "pourri la vie" de Gilles Artigues

Visé par cette plainte aux côtés de Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme, Gaël Perdriau a déclaré samedi n'avoir "à ce stade aucun commentaire à faire sur une vidéo" qu'il affirme ne pas voir vue. Il conteste "fermement toute notion de chantage contre Gilles Artigues". L'élu centriste, qui a démissionné en mai dernier de sa fonction de premier adjoint, a déclaré lundi sur Facebook que ce chantage lui avait "pourri (l)a vie".

Il a été nommé en mai directeur diocésain de l'enseignement catholique du Tarn, à Albi. Samy Kefi-Jérôme, conseiller régional, a, lui, été suspendu samedi de ses fonctions de délégué à la stratégie digitale de la région Auvergne Rhône-Alpes par son président, Laurent Wauquiez. La plainte a été reçue lundi matin et l'affaire a été dépaysée à Lyon sur instruction de la procureure générale près de la cour d'appel de Lyon, a assuré le procureur de Saint-Etienne, David Charmatz.

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