Désertification : "On ne peut pas dire que l’espace rural soit abandonné en France"
L’école est souvent la dernière présence de l’État dans les villages ruraux. Le géographe Philippe Estèbe nous explique pourquoi.
Si les habitants des petits villages ont parfois l’impression d’être abandonnés par l’État, ce n’est pas forcément réellement le cas comme l’explique le géographe Philippe Estèbe. "Quand on voit une classe qui ferme ou une gendarmerie qui disparait, on peut avoir le sentiment d’être abandonné. Mais quand on regarde ça avec un peu de recul, et avec des statistiques, on ne peut pas dire que l’espace rural soit abandonné en France. On peut même dire qu’il bénéficie toujours de discrimination positive", analyse-t-il.
La transition numérique accentue ce sentiment
"Par exemple, dans l’Yonne on a des taux d’encadrement qui sont supérieurs à la moyenne nationale. Ainsi, il y a 59 enseignants du premier degré pour 1 000 élèves, alors que dans les Hauts-de-Seine, en Ile-de-France, il y en a 51", poursuit le géographe. La dématérialisation en cours et la transition numérique accélèrent ce sentiment d’abandon et d’isolement chez certains habitants des zones rurales.
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