Cet article date de plus de quinze ans.

Brest: déminage terminé !

La vaste opération de déminage menée dimanche sur le plateau des Capucins a pris fin vers 19H00
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Près du centre ville, quelque 16.000 riverains ont du quitter les lieux (© F3)

La vaste opération de déminage menée dimanche sur le plateau des Capucins a pris fin vers 19H00La vaste opération de déminage menée dimanche sur le plateau des Capucins a pris fin vers 19H00

Dans l'escarcelle des démineurs, un obus mais aucune bombe sur les 22 cibles traitées au total, la plupart des objets s'étant révélés être des déchets divers en ferraille.

La recherche de bombes a débuté à 7H00 dimanche matin, et nécessité l'évacuation de quelque 16.000 habitants.

"La simple présence d'un obus avec une charge explosive significative justifie l'opération", a déclaré à l'AFP le sous-préfet de Brest, Jean-Pierre Condemine. "Qu'aurait-on dit si, comme c'était parfaitement probable, on avait retrouvé une bombe de forte puissance?", s'est interrogé le représentant de l'Etat.

L'obus mis au jour est un engin de 50 kg doté d'une charge de 3 kg d'explosifs."Nous avons la conviction que ce que nous avons appliqué était la bonne méthologie", a affirmé M. Condemine.

"Un seul obus retrouvé, ça peut sembler peu de choses (pour une telle opération). Mais à l'heure actuelle, il n'y a pas de solution pour savoir si l'objet détecté est une bombe ou une grosse pièce métallique", a expliqué à l'AFP Pascal Cavarec, responsable des opérations de dépollution pyrotechnique à Sita Remédiation France, une filiale de Suez Environnement spécialisée dans les dépollutions.

Retour sur un scénario précis


400 gendarmes, policiers et pompiers ont été mobilisés pour cette opération. Seul l'hôpital des armées Clermont-Tonnerre, qui se trouve dans le périmètre, devra faire l'objet d'un traitement particulier. Une vingtaine de patients intransportables et autant de personnels soignants seront autorisés à demeurer sur place.

C'est sur le site des anciens ateliers de l'Arsenal, à quelques pas du centre-ville, qu'ont oeuvré trois démineurs de l'entreprise Sita Remédiation (Suez environnement) à qui le ministère de la Défense avait confié l'opération. 83 obus et 15 objets métalliques non-identifiés - pouvant être des bombes ou des débris - avaient été repérés dans le sol avec des appareils de détection magnétique.

Une deuxième opération est prévue durant le week-end du 15 août pour neutraliser les obus, avec cette fois un périmètre de sécurité beaucoup plus restreint d'environ 200 m.

30.000 bombes, dont près de 10% n'ont pas explosé, et 100.000 obus ont été déversés par les Alliés sur Brest durant le siège de la ville entre le 7 août et le 19 septembre 1944.

La moitié des immeubles de la cité portuaire, devenue une place forte de la marine allemande, ont été détruits avant que les forces allemandes ne se rendent.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.