Bretagne : une terre de plus en plus accueillante pour la pousse de thé
À un kilomètre de la mer à vol d’oiseau à Sibiril (Finistère), une nouvelle plante originaire de Chine s’est acclimatée sur un terrain en pente, nichée au fond d’une vallée. "Ce sont des camellia sinensis", précise Michel Thévot. Passionné de botanique, il a planté 2 000 pieds de théiers il y a cinq ans. Contre toute attente, le climat breton est parfait. "On a une particularité : on est sur la ceinture dorée. C'est une température où il ne gèle pratiquement pas", note le producteur de thé.
Séchées pendant dix jours
Seules les jeunes pousses sont cueillies pour un thé d’exception. Emile Auté va ensuite les transformer. Il apprend les différentes techniques, et élabore son thé signature. "C’est un thé entre le vert et le bleu", détaille-t-il. La première étape est le flétrissage pendant une heure au soleil. "Cela va permettre de briser la fibre intérieure, sans briser la feuille", explique le producteur. Les feuilles sont ensuite passées au wok, sans les torréfier. Roulées à la main, elles sont ensuite séchées pendant dix jours. L'un des clients de la première heure est le chef étoilé Nicolas Conraux.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.