Jean Germain incrimine deux anciens collaborateurs dans sa lettre d'adieu
L'ancien maire de Tours Jean Germain s'est suicidé peu avant l'ouverture du procès dit des "mariages chinois". Le point avec France 2.
A 67 ans, Jean Germain, le sénateur socialiste et ancien maire de Tours (Indre-et-Loire), s'est donné la mort mardi 7 avril. Il n'aurait, semble-t-il, pas supporté d'être confronté à la justice dans le procès dit des "mariages chinois" qui devait s'ouvrir ce même jour. Il a été retrouvé mort dans son garage.
Alors qu'il devait comparaître au palais de justice de Tours, Jean Germain était absent à l'ouverture de l'audience. Son corps a été découvert peu de temps après, avec à proximité un fusil de chasse. "C'est un martyr de la République. Dans cette affaire, il a été jeté aux chiens, et comme il l'a écrit dans la lettre qu'il a laissée derrière lui, leur conscience les poursuivra", a déclaré son avocat, maître Dominique Tricaud.
Des noces "à la française" pour attirer les touristes
Poursuivi pour complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics, Jean Germain était impliqué dans l'affaire des "mariages chinois", une opération de promotion de la Touraine auprès des touristes asiatiques. De 2007 à 2011, il avait présidé des simulacres de mariage "à la française".
Dans sa lettre d'adieu, Jean Germain accusait deux de ses anciens collaborateurs, dont Lise Han, qui aurait facturé les événements au nom de sa société alors qu'elle était salariée de la mairie de Tours. "Tout ce que j'ai fait, c'est exposer la vérité", clame-t-elle. Battu lors des dernières élections municipales, Jean Germain avait été maire de Tours de 1995 à 2014.
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