Deux enfants tchétchènes,dont un de 18 mois, et leur mère ont été libérés samedi du centre de rétention du Canet
Samedi, en fin de matinée, le juge des libertés (JLD) du tribunal de grande instance de Marseille a ordonné la remise en liberté de cette mère et de ses deux enfants, qualifiant leur arrestation préfecture de "déloyale".
Milana été arrêtée avec ses enfants à la préfecture de Nice alors qu'elle pensait pouvoir faire une nouvelle demande d'asile.
Son fils Aboubakar, 6 ans, entré en 2009 avec elle en France via l'Autriche, venait de faire son entrée à l'école à Nice tandis que son mari, qui avait été arrêté cet été, a été ramené en Autriche, selon le Réseau éducation sans frontières (RESF) qui demande l'arrêt de la rétention d'enfants en France.
A leur libération samedi vers 16h, Milana et ses enfants ont été tous trois pris en charge par des militants de RESF à Marseille, qui les a mis dans un train pour Nice.
Le parquet, qui avait quatre heures après la décision du juge des libertés pour faire appel, n'a finalement pas été à l'encontre de cette remise en liberté.
"Les enfants à l'école, pas en rétention!".
"La préfecture des Alpes-Maritimes poursuit ses interpellations et expulsions des demandeurs d'asile tchétchènes, en les renvoyant vers les pays frontières de l'Europe", a regretté RESF qui a titré son communiqué "Les enfants à l'école, pas en rétention!".
"Et elle n'hésite pas à expédier ces familles vers le centre de rétention de Marseille 'habilité' à recevoir des enfants, dans le mépris de leurs droits élémentaires", s'est insurgé le réseau.
Samedi, en fin de matinée, cette affaire a été traitée par le juge des libertés (JLD) du tribunal de grande instance de Marseille qui a ordonné la remise en liberté de cette mère et de ses deux enfants, qualifiant l'arrestation à la préfecture des Alpes-Maritimes de "déloyale", a indiqué à l'AFP Florimond Guimard de RESF.
A la mi-journée, la mère et ses enfants étaient toujours au centre de
rétention, le parquet ayant quatre heures après la décision du JLD pour faire appel, a-t-il précisé. En cas d'appel, la cour d'appel d'Aix-en-Provence devrait alors se prononcer sous 48 heures.
Michel Vauzelle, président socialiste de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a fait part dans un communiqué de son "indignation", jugeant ce placement "inacceptable".
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