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Elle refuse d'appliquer un nouveau dispositif pour chômeurs. Après une grève de la faim, elle a été mutée.

Au nom de la défense du service public, elle ne veut pas appliquer un nouveau dispositif en direction des chômeurs : l'Entretien d'inscription et de diagnostic (EID), entré en vigueur en avril 2011 dans son agence toulousaine. Elle dénonce une dégradation du service rendu aux demandeurs d'emploi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Au nom de la défense du service public, elle ne veut pas appliquer un nouveau dispositif en direction des chômeurs : l'Entretien d'inscription et de diagnostic (EID), entré en vigueur en avril 2011 dans son agence toulousaine. Elle dénonce une dégradation du service rendu aux demandeurs d'emploi.

Isabelle de Léon, âgée de 55 ans, avait débuté une grève de la faim et l'a cessée jeudi, au neuvième jour. Elle est passée le même jour devant une commission de discipline constituée de représentants de la direction de Pôle emploi et d'élus du personnel. Elle s'est retrouvée visée par une procédure disciplinaire parce qu'elle refuse d'appliquer l'Entretien d'inscription et de diagnostic.

Aucune sanction ne sera finalement prise, mais la commission a préconisé une mutation dans la métropole toulousaine. La direction générale a décidé de sa mutation dans un centre à la périphérie de la ville vendredi.

L'Entretien d'inscription et de diagnostic se met en place progressivement dans tout le pays. Il se substitue à deux entretiens distincts que le demandeur d'emploi avait auparavant avec un agent en charge de l'indemnisation et un autre en charge du conseil à l'emploi. Isabelle de Léon dénonce une dégradation du service rendu à l'usager, l'incapacité des agents à mener de front deux tâches très spécialisées, le risque d'allongement des délais d'indemnisation ou même de suppression des indemnités. Selon elle, les tensions sont déjà assez vives entre les chômeurs et les conseillers. Son agence a été le théâtre la semaine passée de trois agressions verbales, dit-elle.

"C'est un combat pour la défense des services publics, contre la casse des services publics", a corroboré Stéphanie Drouhin, du syndicat Sud, "on a soutenu Isabelle parce qu'on s'oppose à cet entretien mal fichu et à un service dégradé".

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