En France aussi, la mémoire de l’esclavage fait encore débat
Des villes portuaires se sont enrichies grâce au commerce triangulaire. Certaines associations voudraient effacer les dernières traces de ce passé.
Depuis les incidents de Charlottesville aux Etats-Unis où une manifestante antifasciste a trouvé la mort, la mémoire de l’esclavage ressurgit aux Etats-Unis mais s’exporte aussi sur le Vieux-Continent. En Angleterre, c’est la statue de l’amiral nelson qui fait débat. En France c’est l’héritage esclavagiste de certaines villes portuaires.
“Commémorer c’est bien, réparer c’est mieux”
A Nantes et Bordeaux, des rues portent encore le nom d’armateurs enrichis avec le commerce triangulaire comme David Gradis ou Guillaume Grou. Certaines façades portent encore les mascarons, symbole du passé esclavagiste. Pour Louis-Georges Tin, porte parole du Conseil Représentatif des Associations Noires de France “La question de la réparation se pose après un crime contre l’humanité par définition imprescriptible”.
Commémorer pour ne pas oublier
Plusieurs villes ont commencé un travail de mémoire depuis une dizaine d’années. La ville de Nantes a ouvert un mémorial de l’abolition de l’esclavage en 2012 tandis que La Rochelle a inauguré une statue de Toussaint Louverture en 2015 pour rendre hommage au symbole de l’abolitionnisme haïtien.
Depuis 2001, la France a reconnu officiellement l'esclavage comme crime contre l’humanité. C’est le premier pays au monde à reconnaître la traite et l’esclavage comme crime imprescriptible.
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