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Excisions : le gouvernement lance un plan national d'action pour éradiquer ces mutilations sexuelles

Aujourd'hui, près de 60 000 femmes vivent excisées en France. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa en mai 2019, à Paris.
 (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le gouvernement annonce, vendredi 21 juin, le lancement du premier "Plan national d’action visant à éradiquer les mutilations sexuelles féminines". Cette action est en partenariat avec cinq organisations, dont le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).  

"Aujourd’hui en France, près de 60 000 femmes vivent excisées. Ce n’est pas acceptable ; ni en France, ni ailleurs", estime Marlène Schiappa dans un communiqué. "Les mutilations sexuelles féminines constituent une atteinte inadmissible à l’intégrité et aux droits fondamentaux des femmes et des petites filles qui en sont victimes", poursuit la secrétariat d'État chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

La prévention au centre du plan d'action

Ce Plan national d’action s’articule autour de plusieurs objectifs : "Mieux sensibiliser et mieux former les professionnels pour mieux prévenir" ou "éradiquer les mutilations sexuelles féminines au plus près des territoires." Un guide à destination des professionnels a d'ailleurs été édité. Autres objectifs : "Développer et utiliser les outils de prévention adéquats" et "enrichir l’état des connaissances et établir un état des lieux des mutilations sexuelles féminines." Le dernier objectif est général : "Faire enfin de la France un pays exemplaire" en la matière.

Les signataires de l'accord de partenariat "s’engagent à contribuer à l’atteinte de ces objectifs par tous moyens." Parmi eux, on trouve l'association Excision, parlons-en !, mais aussi l'ONG Équilibres et populations, qui travaille à améliorer les conditions de vie et le statut des femmes. Le Fonds pour la santé des femmes (FSF) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) sont aussi signataires, ainsi que la Fédération nationale Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles, des mariages forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants).  

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