Feuilleton : là-haut, vers la montagne (3/5)

Pour vivre quatre mois dans la montagne ariégeoise, mieux vaut tout prévoir. Alors Marco et sa compagne aident le nouveau berger à anticiper. L'isolement en montagne ne fait pas peur à Maxime. "Les éleveurs vont monter régulièrement me voir, il y a les randonneurs. Et puis travailler seul est quand même un plaisir", explique le jeune berger. Maxime va être confronté à une difficulté de taille : les attaques d'ours. L'an passé, Marco a perdu 40 brebis. Il s'est même retrouvé quasi nez à nez avec cet animal sauvage.

25 kilomètres à parcourir dans la journée

"Au moindre bruit, on sursaute. Quand les chiens hérissent le poil, on ne pense plus qu'à ça. C'est une peur permanente", raconte Marco. Avant de rejoindre la cabane de l'estive, il y a encore de la route. Deuxième journée de migration pour les brebis et 25 kilomètres à parcourir. Après les chemins de campagne, il faut traverser la ville. Une invasion sous le regard des habitants matinaux. Une organisation compliquée avec la circulation. Après trois heures de marche, c'est enfin l'heure du petit-déjeuner. Une convivialité qui séduit les randonneurs. Cinq éleveurs et cinq cheptels sont rassemblés pour cette montée en estive.