Gaston Flosse : garde à vue levée
La garde à vue de l'ex-président de la Polynésie, mis en cause dans une affaire de corruption, a été levée vendrediLa garde à vue de l'ex-président de la Polynésie, mis en cause dans une affaire de corruption, a été levée vendredi
L'ancien président de Polysnésie, placé en garde à vue à Nanterre, a été interrogé à la demande d'un juge d'instruction de Papeete.
Le sénateur de 78 ans est soupçonné de détournements et de corruption à l'Office des postes et télécommunications (OPT) de Polynésie, pour un montant dépassant 1,5 million d'euros.
Après la levée partielle de son immunité parlementaire mercredi, le sénateur (ex-UMP) de Polynésie a déclaré jeudi sur RTL qu'il n'avait "pas du tout l'intention de (se) soustraire à la justice", tout en parlant sur son blog de "lynchage médiatique" et en expliquant qu'il niait les accusations.
Sept personnes ont été mises en examen - dont l'ancien député Emile Vernaudon, plusieurs anciens hauts responsables de l'OPT, la secrétaire personnelle de Gaston Flosse et l'homme d'affaires Hubert Haddad - dans l'affaire à l'Office des postes et télécommunications de Polynésie, le France Télécom local.
La décision du bureau du Sénat a été prise à "une très large" majorité, selon son président, Gérard Larcher, et autorise le placement en garde à vue du sénateur polynésien.
Lors d'une conférence de presse, le vice-président de la Haute-Assemblée, Jean-Léonce Dupont, a précisé que cette garde à vue était "de 24 heures renouvelable une fois", mais que les autres demandes coercitives à l'encontre du sénateur ex-UMP avaient été rejetées.
La demande de la levée partielle de son immunité parlementaire émanait du juge d'instruction Philippe Stelmach et avait été transmise par le parquet général de Papeete à la Chancellerie, qui l'a adressée au bureau du Sénat. En vertu de son immunité parlementaire, Gaston Flosse, ancien secrétaire d'Etat de Jacques Chirac, n'a jamais été interrogé dans ce dossier.
En 1995, l'immunité parlementaire a été réformée. Elle ne porte plus que sur les mesures privatives ou restrictives de liberté, les poursuites à l'encontre des parlementaires restant libres. Un député ou un sénateur peut être mis en examen à tout moment sans aucune intervention du Parlement.
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Le site de RFO
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