Homme frappé à Nancy : une information judiciaire ouverte pour tentative de meurtre à l'encontre de trois jeunes
Une rumeur serait à l'origine de cette agression particulièrement violente.
Le procureur de la République de Nancy, François Pérain, a ouvert une information judiciaire pour tentative de meurtre sur personne vulnérable à l'encontre de deux mineurs (âgés de 14 et 15 ans) et d'un majeur, qui ont roué de coups un homme de 57 ans, dimanche 23 juin, à la gare de Nancy (Meurthe-et-Moselle), a appris franceinfo auprès du parquet. La victime est dans un état de mort cérébrale.
Vers une mise en examen
Les trois jeunes mis en cause devraient être mis en examen dans la soirée du mardi 25 juin, a indiqué le procureur de la République de Nancy. Leur placement en détention provisoire a été requis.Trois autres jeunes hommes présents au moment des faits (deux majeurs et un mineur) ont été remis en liberté, leur participation active à ce déchaînement de violence n'ayant "pas pu être établi" à ce stade de l'enquête.
Selon François Pérain, l'exploitation de la vidéo-surveillance, des témoignages et des dires des gardés à vue montrent qu'il existe suffisamment de charges à l'encontre des deux mineurs, Z. et C. et du majeur, Sébastien J., mis en cause. Ils ont tous les trois donné des coups de pied et des coups de poings, notamment dans la tête de la victime et ont continué de frapper quand elle était à terre.
Une rumeur à l'origine de cette violence ?
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'usage d'une barre de fer dans ces violences n'a pas été établi. L'une des personnes présentes a bien tenu en main les béquilles de la victime, mais sans s'en servir comme d'une arme.
C'est une rumeur qui aurait conduit à ce déferlement de violence. L'un des mineurs a raconté aux enquêteurs que "des gens" qu'il ne connaissait pas avaient prétendu qu'un vieux avait montré son sexe à une enfant de neuf ans, avant de désigner la victime. Une "explication" que les enquêteurs prennent avec des pincettes, le mineur en question ayant déjà accusé à tort l'un de ses éducateurs d'être un pédophile, en 2009.
Le profil des trois agresseurs se précise également. Les deux mineurs étaient en fugue de leurs foyers respectifs lorsqu'ils ont commis cette agression. Ils sont suivis par des juges des enfants en assistance éducative, indique le parquet. L'homme majeur lui est déjà défavorablement connu de la justice : il est sorti de prison le 7 juin dernier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.