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Les syndicats de VTC signent un accord pour un revenu minimum de 7,65 euros par course

A partir du 1er février, en incluant les commissions, le prix de la plus petite course devrait ainsi s'élever à environ 10,20 euros pour le passager sur une application comme Uber.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Illustration de l'application Uber, le 11 juillet 2022. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)

Marché conclu. Plusieurs syndicats de chauffeurs VTC et plateformes se sont mis d'accord, mercredi 18 janvier, pour imposer un revenu minimum de 7,65 euros par course. Il prévoit la mise en place d'un revenu minimum par trajet à partir du 1er février qui ferait monter le prix de la plus petite course à environ 10,20 euros pour le passager sur une application comme Uber, en incluant les commissions. L'Association VTC de France (AVF), qui pèse à elle seule 42,8% des voix, la Fédération nationale des autoentrepreneurs et microentrepreneurs (FNAE), la CFTC et l'Unsa se félicitent d'avoir signé cet accord "inédit en France". Il va permettre "une augmentation de plus de 27% par rapport au plus bas revenu minimum net actuel", ont salué ces organisations dans un communiqué commun.

Un accord qui ne fait pas l'unanimité

Trois autres syndicats, Union (affilié à la CFDT), l'Association des chauffeurs indépendants lyonnais (Acil) et FO, ont refusé cet accord qu'ils considèrent insuffisant. Le nouveau tarif minimum "ne changera rien dans l'activité quotidienne" des chauffeurs, a dénoncé Union dans un communiqué. Car "la plupart [des chauffeurs de VTC] n'acceptent pas les 'petites courses' jugées non rentables face à l'augmentation des prix du carburant et les conditions de circulation". Le syndicat réclame l'ouverture de discussions sur l'instauration d'un revenu minimum à l'heure ou au kilomètre afin de "garantir une vraie rentabilité du secteur".

Chez Uber, où le revenu minimum par course est actuellement de 6 euros, on salue l'accord même si "beaucoup de ces courses étaient déclinées car pas assez rémunératrices", acquiesce Laureline Seyries, manager général d'Uber France, contactée par l'AFP. La société, qui compte 32 000 chauffeurs utilisant sa plateforme, se dit ouverte au dialogue mais "la prise en charge du nombre d'heures passées sur la plateforme pose question" car les chauffeurs peuvent utiliser plusieurs applications en même temps, insiste-t-elle.

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