Guadeloupe : le patron du CHU et son adjoint exfiltrés par la police
En Guadeloupe, le patron du CHU de Pointe-à-Pitre et son adjoint ont dû être exfiltrés par la police. Des soignants non-vaccinés s’en sont physiquement pris à eux.
Devant les locaux du CHU de Guadeloupe, des agents suspendus et non-vaccinés s’étaient donné rendez-vous pour tenir une sorte de siège. Leur objectif était d’être réintégrés et payés. Très vite, la situation dégénère, obligeant la police à exfiltrer le patron de l’hôpital et son adjoint. "J’ai reçu un coup sur la tête, je pense avoir perdu connaissance pendant quelques secondes. Je suis extrêmement choqué mais, au-delà de ma personne, si cet hôpital n’est pas sécurisé ce sont les patients qui vont payer le prix fort", explique Gérard Cotellon, le directeur du CHU de l’île.
Les manifestants rejettent la faute sur la direction
Du côté des manifestants, ce n’est pas le même son de cloche. Ils estiment que la direction refuse le dialogue : "Évidemment il y a eu des bousculades. Mais de là à ce que la direction se fasse passer pour une victime d’agression, c’est un peu gros. Les victimes ce sont nous. C’est nous qui sommes sans salaire. C’est nous qui sommes méprisés", s’agace Gaby Clavier, délégué syndical CHU Guadeloupe (UTS-UGTC). Une plainte a été déposée par Gérard Cotellon et l'État a promis des poursuites.
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