Un gendarme visé par une procédure pour avoir comparé les Guyanais à des animaux
Le chef d'escadron avait notamment qualifié les Guyanais de "singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire".
"Quelle faune exceptionnelle !" Un chef d'escadron de gendarmerie est visé par une procédure disciplinaire après avoir comparé la population guyanaise qu'il a côtoyé durant ses missions à des animaux, dans un discours prononcé, fin avril, à l'issue de son service sur place. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a qualifié ces propos d'"inadmissibles" dimanche 6 mai.
Lors d'un discours prononcé le 21 avril à Saint-Laurent-du-Maroni après une mission de trois mois confiée à l'escadron 25/1 de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) en présence notamment d'un sous-préfet, le chef d'escadron se lance dans ce qu'il appelle une "allégorie" sur les délinquants locaux –même s'il semble faire l'amalgame avec la population en général.
"Petits caïmans trempant jour et nuit dans l'alcool"
"Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l'alcool", affirme le gradé, selon son discours révélé par Le Monde et LCI.
Il dit se réjouir "d'avoir pu aussi compter sur certains paresseux, très nombreux dans la région, dont la réactivité et l'envie de travailler n'ont d'égal que les résultats qu'ils obtiennent", selon une copie de son allocution qu'a pu consulter l'AFP.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a dénoncé "des propos inadmissibles et choquants" et rappelé "son attachement au strict respect des règles déontologiques et à l'exigence d'exemplarité" qui "doivent encadrer l'action des forces de sécurité dans l'accomplissement de leurs missions". La gendarmerie a, de son côté, qualifié ces paroles d'"intolérables" dimanche.
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