Calais : les barrages sur l'A16 levés après une journée de blocage
Routiers, agriculteurs et commerçants avaient dressé des barrages pour réclamer le démantèlement rapide du plus grand camp de migrants de France.
Une longue journée de négociations a pris fin par la levée des barrages, près de Calais. Routiers, agriculteurs et commerçants avaient bloqué l'autoroute A16, lundi 5 septembre, pour réclamer le démantèlement rapide du plus grand camp de migrants de France. Ils se sont finalement laissés convaincre de lever les barrages à la nuit tombée.
Réunion marathon
Le blocage avait commencé dès 7 heures, quand deux convois s'étaient ébranlés vers Calais depuis Boulogne et Dunkerque. Le Collectif des entreprises et commerces du Calaisis a tenu une réunion marathon avec la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, à la sous-préfecture de Calais. Les pourparlers ont duré plus de trois heures. Et malgré la résistance d'une partie des manifestants, l'autoroute a été rendue à la circulation.
Selon le président de la fédération régionale du transport routier, David Sagnard, la préfète a donné son accord pour un énième renforcement des effectifs de police, après ceux annoncés vendredi dernier sur place par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, soit 200 hommes de plus. La préfecture s'en tenait, elle, à l'annonce ministérielle.
Démantèlement rapide de la "jungle", mais…
Les manifestants se disent exaspérés de voir les migrants mettre en cause la sécurité autour de Calais en envahissant l'autoroute, ce qui freine du même coup le développement de ce territoire. "C'est le salaire de la peur. On se pose chaque matin la question de savoir si notre journée de travail ne va pas être gâchée, si un migrant ne va pas éventrer la bâche du camion", a témoigné Nicolas Lotin, directeur d'une agence de transport à Boulogne-sur-Mer.
David Sagnard a expliqué avoir "eu la confirmation d'un démantèlement rapide de la 'jungle'". Toutefois, a-t-il admis, "la date n'est pas déterminée car il y a des questions sécuritaires par rapport a ce démantèlement". Autres revendications satisfaites, a-t-il précisé : "une réunion hebdomadaire pour faire un état des lieux" actualisé, et "des procédures d'indemnisation pour toutes les corporations", qui viennent s'ajouter à des mécanismes d'étalement des charges mis en place depuis mars.
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