Calais : nouveaux heurts entre migrants et policiers près de la "jungle"
Les forces de l'ordre ont procédé à une cinquantaine d'interpellations, mardi soir.
Des heurts entre migrants et forces de l'ordre se sont produits pour la troisième nuit consécutive, mardi 10 novembre, aux abords de la "jungle" de Calais (Pas-de-Calais). Malgré un dispositif policier réorganisé pour protéger les riverains du bidonville, des affrontements ont éclaté vers 22h30 et duré une heure environ.
Les forces de sécurité, séparées des manifestants par une trentaine de mètres seulement, ont fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser de petits groupes de migrants qui leur jetaient des projectiles et proféraient des insultes.
250 CRS mobilisés
Les CRS ont ensuite utilisé brièvement un canon à eau pour éteindre un feu allumé par des manifestants à l'aide de palettes en bois. Le calme, précaire, est revenu après 23h30.
Quelque "250 policiers, dont une majorité de CRS, étaient mobilisés mardi soir" pour empêcher ou réprimer les troubles autour de la "jungle", a rapporté le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, présent sur les lieux. Les forces de l'ordre ont procédé à une cinquantaine d'interpellations, a précisé la maire de Calais, Natacha Bouchart, mercredi matin.
La jungle abrite 4 500 migrants
Jusqu'à dix camions de CRS ont en outre été déployés aux abords du campement de fortune. Environ 4 500 personnes y vivent dans des conditions déplorables, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur.
Des affrontements similaires s'étaient déjà produits dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 novembre, blessant légèrement 16 policiers et un migrant. Les heurts survenus dans la nuit suivante ont en outre fait 11 blessés légers.
Ces affrontements sont le résultat, selon la police, de tentatives inédites par des groupes de migrants de bloquer la circulation sur la rocade portuaire afin de monter dans les camions en route pour l'Angleterre.
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