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Migrants à Calais : "Il y a une chasse à l'homme qui est inacceptable et inhumaine", dénonce Damien Carême, eurodéputé EELV

Alors que le ministre de l'Intérieur réclame un traité entre Bruxelles et Londres, l'eurodéputé, ancien maire de Grande-Synthe, demande de revoir entièrement la politique migratoire dans le Nord-Pas-de-Calais.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un camp de migrants à Calais, en mars 2020. (SEBASTIEN COURDJI / EPA)

"Il y a une chasse à l'homme qui est inacceptable et inhumaine", dénonce sur franceinfo lundi 11 octobre, Damien Carême, ancien maire de Grande Synthe (près de  Dunkerque) et eurodéputé EELV. Il met en cause le traité du Touquet signé en février 2003 entre le Royaume-Uni et la France pour la mise en place de contrôles frontaliers dans les ports maritimes, et ainsi maîtriser les flux migratoires. "Ce traité du Touquet n'est pas plus glorieux que le traité entre l'Europe et la Turquie pour garder les réfugiés chez eux", explique-t-il.

Samedi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a demandé un traité sur la question migratoire entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Il a également appelé le gouvernement britannique à "tenir sa promesse" de financement pour lutter contre le trafic migratoire sur les côtes françaises.

"Frontex joue avec l'illégalité"

L'eurodéputé EELV dénonce également le fonctionnement de l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex. "Frontex joue avec l'illégalité dans le refoulement aux frontières", explique-t-il sur franceinfo. "Les millions et les drones de Frontex ne changeront rien, car il faut que l'on travaille en amont", propose Damien Carême. "Nous devons mettre en place chez nous une situation humaine, pour ne pas laisser les migrants dans cette position, où ils prennent de nombreux risques".

Il reproche aussi au Premier ministre britannique Boris Johnson de ne pas tenir ses engagements. "Michel Barnier a eu la confiance de l'Europe, et du Royaume-Uni, mais on voit bien qu'il était impossible de faire confiance à Boris Johnson". "Il y a un repli populiste de Boris Johnson qui laisse à penser que c'est impossible de discuter", regrette l'eurodéputé Damien Carême.

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