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Hollande s'oppose à un 11-Novembre pour commémorer "tous les morts pour la France"

Le candidat socialiste à la présidentielle dénonce la proposition de loi du Président de la République, vendredi 11 novembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle, dans le cimetière de Vienne-le-Château (Marne), le 11 novembre 2011. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Même un jour de commération nationale, les politiques s'affrontent. François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, a dénoncé, vendredi 11 novembre, le projet de loi de Nicolas Sarkozy visant à ce que soient commémorés "tous les morts pour la France" le 11-Novembre. Il s'agirait pour le président de la République d'honorer à cette date l'ensemble des soldats tués au combat pour la France, à l'image du Veterans Day américain.

"Je ne suis pas pour qu'il y ait un seul jour qui finalement reprendrait toutes les célébrations nationales", a expliqué François Hollande depuis le cimetière du bois de la Gruerie, à Vienne-le-Château (Marne). Cet endroit fut le théâtre d'intenses combats pendant la première guerre mondiale et abrite les tombes de dizaines de milliers de poilus. Pour le député de Corrèze, le 11-Novembre doit "rester l'évocation de ce terrible carnage qui a fait plus de 10 millions de morts toutes nationalités confondues".

L'Histoire "dans le sens du rassemblement"

Pour François Hollande, "il ne faut pas utiliser l'Histoire" comme l'a fait, selon lui, Nicolas Sarkozy durant son quiquennat. Par exemple, en obligeant les professeurs à lire en classe la lettre du jeune résistant Guy Môquet fusillé en 1941, car "le risque, c'est la division".

Selon le député de Corrèze, "il faut partir de l'Histoire pour préparer l'avenir. (...) A chaque fois qu'il y a un regard sur l'Histoire, il faut que ce soit toujours dans le sens du rassemblement." Il a ensuite donné donné sa conception de la fonction du chef de l'Etat, reprenant les termes de l'historien Benjamin Stora : "Le rôle du président de la République est de permettre l'unité, parfois même en insistant sur les 'mémoires blessées'","pour remettre du vivre-ensemble".

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