Droits des femmes : le préfet de police de Paris annonce saisir la justice après que le collectif "Nous vivrons" a été ciblé lors de la manifestation du 8 mars

Une manifestation féministe a eu lieu à Paris, vendredi 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. "Le kérosène, ce n'est pas pour les avions, c'est pour brûler les flics", ont scandé des manifestantes. Dimanche, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé via X saisir la justice.

Invité des "4 Vérités" sur France 2 lundi, le préfet de police de Paris se dit "indigné" par ces propos "inqualifiables et intolérables". "C'est la grande manifestation de la Journée internationale des droits des femmes à Paris, donc on est assez éloigné de la thématique", ajoute Laurent Nuñez. "Nous sommes évidemment très satisfaits que le ministre ait saisi la justice, et toutes les investigations vont être menées pour retrouver les auteurs de ces propos", assure-t-il.

L'association "Nous vivrons" extraite de la manifestation

Le préfet de police de Paris indique par ailleurs que l'association "Nous vivrons", créée après l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre pour dénoncer les violences sexuelles commises par les membres de l'organisation islamiste, a dû être extraite par les forces de l'ordre de la manifestation. Ce collectif a reçu "d'abord des insultes de partisans de la cause pro-palestinienne, puis des jets de projectiles", détaille le préfet de police de Paris. "J'ai dû déployer les forces de l'ordre pour les exfiltrer et, au final, les sortir de la manifestation, ce qui est intolérable", déplore-t-il. "J'ai saisi la procureure de la République de Paris avec des noms précis de personnes, puisque nous avons identifié les auteurs", annonce Laurent Nuñez.