En Occitanie, un bus itinérant vient à la rencontre des futurs retraités
Ce jour-là, le bus de l’Agirc-Arrco, l’organisme qui gère la retraite complémentaire des salariés du privé, fait halte à Saint-Girons, une commune de 6000 habitants en Ariège. Il est attendu avec impatience par de nombreux séniors dont Eric, 62 ans, qui prend sa retraite en août prochain. A deux mois du grand saut, il n'a pas encore connaissance d'une information essentielle : le montant de sa pension. Un conseiller lui apprend "qu’il manque, dans son dossier, quelques éléments relatifs à sa carrière". Mais il repartira tout de même plus éclairé sur sa situation. Pour ces habitants éloignés des services publics et pas toujours à l’aise avec les démarches sur la toile, ce bus évite bien des kilomètres à accomplir. "Le contact humain, c’est plus pratique" raconte une dame qui trouve que "c’est souvent la pagaille sur internet".
La réforme des retraite au coeur des inquiétudes
Avec la réforme des retraites, les questions sont nombreuses et les rendez-vous s’enchainent tout au long de la journée. Les habitants qui approchent de l'âge légal s’interrogent sur la date de leur départ, sur ce qu’ils vont percevoir. "On répond au fil de l’eau à ces questions-là car la réforme est en cours d’application. Elle entrera en vigueur le 1er septembre. On essaye de s’adapter, de manière à apporter des réponses au plus juste et actualisées" explique Youness Msaadi, responsable de l'Agence Conseil Retraite en Ariège. Une dizaine de communes rurales d’Occitanie ont été choisies pour tester ce service de proximité, qui pourrait être reconduit et voir le jour dans d’autres territoires.
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