Un déshydrateur géant pour réduire tous les biodéchets
C’est une machine qui pourrait bien révolutionner le quotidien de nombreuses collectivités, dans la gestion de leurs déchets. Un déshydrateur géant, capable de diviser par dix le poids des déchets organiques. Un équipement qui allie technologie et économie. #IlsOntLaSolution
Ancien technicien spécialisé dans les risques chimiques, David Mullot a concu une machine qui retire l’eau des déchets, pour les transformer en matière sèche. Ce déshydrateur géant est capable de traiter tous les biodéchets. Des fruits, des légumes, des gâteaux mais aussi des cartons qui absorbent les graisses. Tout ce qui est naturel peut être transformé en substrat, qui à terme, pourrait être utilisé en engrais. Un procédé ingénieux qui se déroule en trois phases: Les déchets sont d’abord chauffés à 80 degrés avant d’être broyés puis refroidis. " On se retrouve avec une poudre, c’est le substrat, un engrais hyper biologique " explique David Mulot, le créateur de ce déshydrateur au format XXL. Il est également possible de récupérer les 2% d’eau restant après traitement des déchets, pour laver les sols par exemple. Cette machine existe en plusieurs gabarits. Ses contenances peuvent aller de deux kilos à plus d’une tonne.
Une innovation qui allie écologie et économie
Un équipement qui a séduit un hypermarché à Sedan. « Cette machine représente un changement important dans le traitement de nos déchets. Avec cette technique, en deux mois, on a réduit nos déchets de 50 % » explique Jean-Christian Legue, directeur du centre Leclerc de Sedan. Une machine à 93 000 euros dont le coût va être rapidement amorti. " Il y a moins de rotations de bennes, il y a moins de tri qui est effectué par une autre personne que nous, et en plus là, on valorise nos déchets " ajoute le directeur. Autant d’atouts qui intéressent également de nombreuses municipalités notamment pour son utilisation dans les cantines scolaires ou les Ephads. " On passe de 300 kilos de déchets à 30 kilos d’engrais, avec de l’eau qui peut être utilisée ailleurs, c’est clair que pour une collectivité comme la nôtre, c’est très intéressant " se réjouit Sébastien Marczak, responsable du service biodiversité à la mairie de Charleville-Mézières. Une solution de valorisation des déchets promise à un bel avenir.
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