Une algue efficace contre l'acné découverte par des chercheurs de l'Ifremer de Nantes
Une microalgue pour faire disparaître les boutons d’acné. Utilisée sous forme de crème, elle se montrerait très efficace pour traiter tous les boutons récalcitrants grâce à ses propriétés antibactériennes. Un miracle de la mer découvert par des chercheurs de l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). #IlsOntLaSolution
C’est une algue qui pourrait bien changer la vie de milliers d’adolescents et d’adultes touchés par l'acné. Déjà utilisée en cancérologie, la "Skeletonema marinoi" pourrait avoir une seconde vie et être détournée sous forme de crème ou de gel à appliquer sur la peau. Un extrait de cette micro-algue vient d’être breveté par l’Ifremer de Nantes, avec le concours de l’université de la Rochelle, du CNRS et du CHU de Nantes.
Très commune en Atlantique, elle a la particularité de contenir des molécules qu’on peut photoactiver. Exposés quelques minutes à la lumière, ces pigments agissent contre les bactéries responsable de l’acné. "Une fois que ces molécules sont excitées, elles ont la particularité de transférer leur énergie dans leur environnement, et c’est ce transfert qui permet d’avoir une action sur les bactéries", décrit Jean-Baptiste Berard, du laboratoire de physiologie et biotechnonologie des algues de l’Ifremer de Nantes.
Une molécule 100 % naturelle et efficace
Cultivée en laboratoire, la microalgue a été multipliée puis concentrée et asséchée pour en extraire les principes actifs. Cette solution pourrait être intégrée dans une crème ou un sérum. "L’idée, c’est de mettre cette crème sur les zones à traiter et puis d’activer ses composés, à la lumière naturelle ou artificielle, pour avoir une action contre les bactéries", explique le chercheur Jean-Baptiste Berard. Des actifs naturels qui tuent les bactéries mais neutralise aussi la sécrétion du sébum, cette substance huileuse de la peau responsable aussi des boutons.
Une alternative à l’utilisation d’antibiotique ou de rétinoïdes prescrits dans le cas de formes graves d’acné. Pour le moment, les essais in-vitro sont plus que concluants. Ils devaient être confirmés par des études cliniques. Chercheurs et fabricants de cosmétiques espèrent une commercialisation d’ici deux à trois ans.
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