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Intentions de vote : Sarkozy réduit l'écart avec Hollande au premier tour

Selon un sondage Ipsos-Logica pour France Télévisions, Radio France et Le Monde, au premier tour le candidat UMP grimpe à 27% d'intentions de vote. En tête, le candidat PS est à 31,5%.

Article rédigé par franceinfo
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Selon un sondage Ipsos, au premier tour le candidat UMP, Nicolas Sarkozy (à g.), grimpe à 27% d'intentions de vote. Le candidat PS, François Hollande, est à 31,5%. (ERIC FEFERBERG / FRED DUFOUR / AFP)

Le début de campagne de Nicolas Sarkozy, entamé il y a presque deux semaines, réussit au président-candidat. Selon un sondage Ipsos-Logica pour France Télévisions, réalisé les 24 et 25 février, il a gagné deux points en une semaine dans les intentions de vote, atteignant 27%. En tête, le candidat socialiste, François Hollande, perd un demi-point à 31,5%.

C'est la première fois que le candidat UMP dépasse franchement la barre des 25% d'intentions de vote.

Derrière les deux poids lourds de la campagne, Marine Le Pen stagne (16%), François Bayrou gagne peu (+0,5 point à 11,5%) et Jean-Luc Mélenchon recule (-1 point à 8%).

Au second tour, Hollande devance toujours Sarkozy

Au second tour, le resserrement est plus limité en cas d'affrontement Hollande-Sarkozy : le candidat socialiste s'adjuge 58%, en recul d'un point, contre 42% pour Nicolas Sarkozy, en progression d'un point.

Ces données sont de plus en plus surveillées, car les intentions des sondés s'affirment : au premier tour, ils sont 61% à se dire sûrs de leur vote (+4 points). Au second tour, ils sont même 78% (+3 points).

Enfin, questionnées sur leur sentiment à l'évocation de la candidature de Nicolas Sarkozy, 57% des personnes interrogées "souhaitent vraiment qu'il soit battu", contre 37% pour une question similaire sur François Hollande.

Elimination des petits candidats de droite

"Nicolas Sarkozy a réussi son entrée en campagne", affirme mardi François Martin dans le Midi libre. L'éditorialiste souligne qu'il est passé "de l'enfer au purgatoire". Comment expliquer cette évolution ? Elle coïncide notamment avec le désistement de Frédéric Nihous. Mais le score du candidat CPNT dans les sondages ne pesait pas suffisamment pour lui attribuer l'embellie de Nicolas Sarkozy. Reste que le président semble éliminer un à un les petits candidats de droite, après Hervé Morin et Christine Boutin. Reste l'encombrant Dominique de Villepin.

Le politologue Pascal Perrineau constate aussi dans Le Figaro que "le rapport de forces du premier tour s'est très nettement resserré au profit de Nicolas Sarkozy et un croisement des courbes des deux premiers rôles devient une hypothèse envisageable". Le chercheur avance que "ce mouvement d'opinion est une conséquence directe d'un 'effet d'agenda'". Le calendrier du président, particulièrement fourni, "a remis Nicolas Sarkozy au cœur de la campagne présidentielle".

"Quoi qu'il en soit, l'espoir revient à droite, accrédité par les socialistes eux-mêmes qui reconnaissent que Nicolas Sarkozy pourrait être en tête au premier tour même s'il serait immanquablement battu au second, faute de réserve de voix suffisante, affirme Hubert Coudurier dans Le TélégrammeOr, à l'UMP, on compte bien sur cette dynamique pour inverser la tendance."

Sondage Ipsos réalisé par téléphone du 24 au 25 février auprès d'un échantillon représentatif de 959 personnes âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas.

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