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Jean Roucas, Hollande et Hitler : la polémique en trois actes

Marine Le Pen a apporté mardi son soutien à l'humoriste, congédié du Théâtre des Deux Anes pour avoir comparé François Hollande à Hitler. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Jean Roucas répond aux questions de la presse, à l'université d'été du Front national, le 15 septembre 2013 à Marseille. (MAXPPP)

Charlie or not Charlie ? Pour défendre Jean Roucas, mis à la porte du Théâtre des Deux Anes, lundi 30 mars, après son tweet se concluant par "Heil Hollande !", Marine Le Pen invoque la liberté d'expression. Francetv info revient sur le point Godwin franchi dimanche 29 mars en 140 signes par l'humoriste, et sur ses conséquences.

Acte 1 : Jean Roucas tweete "Heil Hollande !"

Dans un message posté sur Twitter, dimanche, à l'occasion du second tour des élections départementales, Jean Roucas évoque des actes de violence à l'encontre des candidats du Front national.

Devant la polémique suscitée par son tweet, il se justifie ainsi, toujours sur Twitter : "Je ne voulais pas comparer Hollande à Hitler ! Juste attirer l'attention sur le côté facho des agressions subies par le FN." Il finit par annoncer son départ du réseau social, en affirmant que "seuls les humoristes de gauche" peuvent s'exprimer dans l'Hexagone :

Acte 2 : le théâtre des Deux Anes vire Jean Roucas

C'en est trop pour Jacques Mailhot. Lundi, le directeur du théâtre des Deux Anes annonce se désolidariser de l'humoriste rallié au Front national.

"Le théâtre a toujours respecté les opinions politiques de chacun de ses pensionnaires, mais il ne peut cautionner de tels propos infâmants pour la République et ses représentants"indique le directeur du dernier cabaret de chansonniers dévolu à la satire politique à Paris.

Il décide ainsi de "mettre fin" dans les plus brefs délais à la participation de Jean Roucas à la pièce France-Hollande 0 partout. 

Acte 3 : Marine le Pen soutient l'humoriste

Mardi, Marine Le Pen vole au secours de l'humoriste limogé. La présidente du Front national estime que personne n'avait réagi quand Guy Bedos, étiqueté à gauche, l'avait comparée à Adolf Hitler. 

Lors d'une soirée au Rond-Point le 2 décembre 2013, Guy Bedos avait ainsi déclaré, rapporte L'Obs : "Madame Le Pen fait la campagne d'Hitler, j'ose le dire ! Elle a simplement remplaçé les juifs par les Arabes et les Nègres." Propos tenus à l'issue d'une soirée "contre la haine" destinée à soutenir la ministre de la Justice, Christiane Taubira, contre les attaques racistes dont elle était la cible.

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