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Entre 3 000 et 5 000 Européens sont partis faire le jihad

Le directeur d'Europol a évoqué ce chiffre, mardi, à Londres.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Kobané, la troisième ville kurde de Syrie, est au cœur de batailles entre l'organisation Etat islamique et la coalition internationale, le 22 décembre 2014. (JONATHAN RAA / AFP)

Alors que Manuel Valls a annoncé, mardi 13 janvier, de nouvelles mesures pour lutter contre le terrorisme, le directeur d'Europol, l'office européen de police, a indiqué qu'entre 3 000 et 5 000 "citoyens de l'Union européenne" sont partis faire le jihad. Il a avancé ce chiffre à Londres (Royaume-Uni), interrogé par la commission des affaires intérieures du Parlement britannique sur le nombre de personnes qui ont quitté l'Europe pour aller se battre au Proche-Orient.

Parmi les destinations prisées par les combattants européens, le responsable a évoqué la Syrie. Et selon lui, ces personnes représentent un danger pour la sécurité de leur pays d'origine, s'ils y reviennent : "Clairement, nous avons affaire à un grand nombre, principalement de jeunes hommes, qui ont le potentiel de revenir et le potentiel, ou l'intention et la capacité de mener des attaques comme celles à Paris la semaine dernière", a-t-il dit.

Quelque 930 Français déjà partis

Europol a déjà rassemblé les noms de 2 500 suspects auprès des services des différents pays de l'UE. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué, en septembre, que 930 Français étaient impliqués dans le jihad, en Syrie et en Irak.

Comment expliquer ces départs ? Le sociologue Tarik Yildiz a estimé, auprès de France 3, que "le premier des facteurs, c'est la recherche d'une autorité, quelque chose de transcendant, qui va les motiver à chercher l'aventure autre part".

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