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Filière jihadiste : les trois Français annoncés comme arrêtés à Orly n'ont pas été interpellés, selon leur avocat

Alors qu'une source au ministère de l'Intérieur annonçait, mardi, leur arrestation, les trois hommes, parmi lesquels figurent deux proches de Mohamed Merah, ont en réalité foulé le sol français sans être inquiétés par les forces de l'ordre.

Article rédigé par franceinfo
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L'avocat de l'un des jihadistes français présumés arrêtés en Turquie, Me Pierre Dunac. (MAXPPP)

Que s'est-il passé après l'arrestation en Turquie de trois jihadistes français présumés de retour de Syrie ? Mardi 23 septembre, une source au ministère de l'Intérieur a, dans un premier temps, annoncé leur interpellation à l'aéroport d'Orly et leur placement en garde à vue.

Mais visiblement, les choses ne se sont pas passées ainsi. Selon l'un de leurs avocats, contacté mardi soir par France 2, les trois hommes, parmi lesquels figurent deux proches de Mohamed Merah, ont, en réalité, foulé le sol français sans avoir été inquiétés par les forces de l'ordre. "Actuellement ils sont libres, mais ils sont tout à fait disposés à être entendus", affirme Me Pierre Dunac, l'avocat toulousain de l'un des trois hommes.

Me Pierre Dunac, avocat des trois jihadistes présumés venant de Turquie (FRANCE 2 / Son par tel.)

"Le ministère de l'Intérieur a dégainé trop vite"

Selon l'avocat, les trois hommes n'ont pas pu embarquer dans le vol initialement prévu au départ de la Turquie et à destination de Paris mais ont pu prendre un vol suivant à destination d'un aéroport de province, dont ils sont ressortis sans être inquiétés.

"Le ministère de l'Intérieur a, à mon avis, dégainé un peu trop vite en annonçant leur arrestation. Ils n'ont pas du tout été arrêtés", a déclaré un autre de leurs avocats, Me Apollinaire Legros-Gimbert, à l'AFP. Confirmant le fait que les trois hommes n'avaient pas pu embarquer dans l'avion prévu, l'avocat a précisé : "Ils ont embarqué sur un vol suivant, mais ils n'ont pas débarqué à Paris. Du coup, ça a dû perturber les enquêteurs" qui les attendaient à Orly.

Me Legros-Gimbert s'est montré surpris que leurs passeports n'aient pas déclenché de signal dans l'aéroport d'arrivée. "Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est la réalité", confirme Pierre Dunac.

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