L'Ordre des médecins constate une augmentation de la violence envers les médecins
Les agressions physiques se sont accrues : elles représentaient 16% des incidents signalés en 2009 contre 11% en 2008.
Elles compromettent l'accès aux soins là où les agressions sont les plus nombreuses", a averti le docteur André Deseur, président de l'Observatoire de la sécurité des médecins.
L'agression verbale entre un patient et le médecin continue d'être l'incident le plus fréquent et représente 54% des incidents déclarés.
Les généralistes sont toujours principalement concernés. Parmi les spécialistes, les ophtalmologues restent les plus concernés par les incidents, sans doute en raison des listes d'attente.
Le temps d'attente jugé excessif est à l'origine de 11% des incidents toutes formes confondues (menaces...). Viennent ensuite un reproche relatif à un traitement (10%), le vol ou tentative (7%) talonné par le refus de prescription (6%), de certificat médical ou d'arrêt de travail (5% chacun). Le refus de payer la consultation ou la contestation d'une décision médicale sont également évoqués, à côté de motifs très anecdotiques comme le refus de boire un verre avec le patient lors d'une visite à domicile (un cas).
Dans un quart des cas, le médecin n'a pas su donner de motif particulier à l'incident.
La gravité de violence est préoccupante. L'an dernier, 10% des incidents ont entraîné une interruption temporaire de travail (ITT)(contre 8% en 2008 et 7% en 2007). Pour 5% (24), il s'agit même d'une ITT entre trois et huit jours, soit un nombre jamais enregistré depuis la création de l'Observatoire (en 2003), pointe le docteur Jean-François Guyonnard, coordonnateur du comité de pilotage pour la sécurité des médecins.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.