L'UMP porte plainte pour "piratage" de données personnelles
Les coordonnées confidentielles et des informations privées de près de 1 000 cadres du parti présidentiel sont consultables librement sur internet depuis samedi.
Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, a décidé de porter plainte contre X, mardi 8 novembre, après un "piratage de grande ampleur". Des données personnelles et des coordonnées confidentielles de près de 1 000 cadres du parti ont été rendues publiques sur internet. Le fichier a été mis en ligne, samedi 5 novembre, sur un site de partage de documents. Ministres, députés, membres de cabinets, collaborateurs... sont concernés.
Nom, prénom, date et lieu de naissance, nombre d'enfants, âge de l'aîné et du cadet, profession, formation, fonctions politiques, numéros de téléphones fixe et portable, privé et professionnel, adresses mail et postale... Les fiches, consultables librement, sont très détaillées et classées par ordre alphabétique. De A comme Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, à Z comme Marie-Jo Zimmermann, la députée de Moselle.
Certaines données ne sont pas collectées par l'UMP
La fuite a été révélée, mardi 8 novembre, par Rue89. Le site d'information a été alerté par Eric Valatini, co-fondateur de la start-up Email Angel, spécialisée dans la veille sur les communications publiques entre hackers.
L'origine de cette base de données reste floue. L'Union pour un mouvement populaire a précisé qu'il ne s'agit "pas d'un fichier de l’UMP". "Certaines des informations qui y apparaissent ne sont pas des données que collecte l’UMP". Le parti présidentiel prévient qu'il examine "toutes les suites judiciaires à donner".
Selon Le Figaro, l'action a été revendiquée sur un blog anonyme. Un message parle de cette mise en ligne comme d'une vengeance contre "tous ces corrompus, minables et vendus" du parti de la majorité : "En hommage (…) aux banlieues karcherisées, aux manifestants battus, aux journalistes espionnés, aux demandeurs d'asile ignorés et matraqués, aux Roms stigmatisés, traqués et expulsés, à toutes les victimes de l'UMP : nous vous livrons leurs coordonnées. Œil pour œil, dent pour dent."
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