La cérémonie de Laetitia Perrais, 18 ans, enlevée et tuée en janvier près du Pornic a eu lieu samedi

Le cercueil blanc contenant le corps de la jeune fille est entré dans l'église de La Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique) en musique, dans une atmosphère extrêmement digne,

Le permis d'inhumer de Laetitia a été délivré cette semaine par les juges d'instruction, cinq mois après sa mort, le 18 janvier au soir.

Des centaines d'anonymes ont suivi la cérémonie religieuse dans ce village où travaillait l'adolescente disparue près de Pornic.

"Au milieu de cette nuit froide de janvier, c'est une nation entière qui a été consternée, horrifiée et bouleversée", a dit le prêtre, en appelant à "résister aux forces de haine et de vengeance qui traversent ce monde".

Gilles Patron, père de la famille d'accueil où vivait Laëtitia Perrais, a appelé toutes les églises de France à faire sonner leurs cloches après la cérémonie. Il a également réclamé aux pouvoirs publics de donner des moyens à la justice pour lutter contre les violeurs récidivistes.

Une soirée fatidique
Laetitia Perrais avait disparu dans la soirée du 18 janvier, après avoir été vue pour la dernière fois en compagnie de Tony Meilhon, principal suspect.

Agé de 31 ans, il est en détention préventive depuis sa mise en examen le 22 janvier pour "enlèvement suivi de mort" et a refusé toute coopération avec les enquêteurs pour aider à retrouver le corps de Laetitia .

Le 1er février 20111, après deux semaines de recherches et de fouilles, les gendarmes ont découvert la tête et les quatre membres de la jeune femme dans un étang.

Le reste du corps a été trouvé le 9 avril dans un autre point d'eau, à plusieurs dizaines de kilomètres.

L'autopsie a montré que la jeune fille avait, dans les moments précédant sa mort par strangulation, subi des "coups portés au visage" ainsi que "de très nombreuses blessures par arme blanche sur tout le corps". Les expertises ont mis en évidence l'absence de traces de violences sexuelles.