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La France fait de moins en moins de bébés mais reste le pays le plus fécond d'Europe

Le solde naturel entre les naissances et les décès reste positif au 1er janvier, mais n'a jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La baisse des naissances se confirme en 2019, mais à un rythme ralenti : 12 000 bébés en moins l'an dernier, après 14 000 de moins en 2017, 15 000 en 2016 et 20 000 en 2015. (Photo d'illustration) (WALTRAUD GRUBITZSCH / DPA-ZENTRALBILD / AFP)

La population française a atteint 67 millions d'habitants au 1er janvier 2019, soit une croissance de 0,3%. Le solde naturel entre les naissances et les décès reste positif mais n'a jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale, en raison notamment de la baisse de la natalité, indique l'Insee mardi 15 janvier. Il y a eu en France, en 2018, 758 000 naissances (12 000 de moins qu'en 2017) et 614 000 décès (8 000 de plus), soit 144 000 personnes en plus.

L'Insee a modifié son questionnaire de recensement en 2018 pour tenir compte des double résidences (par exemples d'enfants en garde partagée, déclarés chez chacun des deux parents), ce qui se traduit par un chiffre révisé à la baisse pour 2018 de 66 891 000 personnes (contre 67,2 millions annoncés initialement en janvier 2018).

La croissance de la population est tirée, en 2018 comme les années précédentes, par les naissances davantage que par le solde migratoire. La différence entre les entrées et sorties du territoire ressort en effet à + 58 000 personnes.

Le taux de fécondité toujours en baisse

La baisse des naissances se confirme en 2019, mais à un rythme ralenti : 12 000 bébés en moins l'an dernier, après 14 000 de moins en 2017, 15 000 en 2016 et 20 000 en 2015. Ce recul de la natalité est en partie dû à l'arrivée en âge de procréer de générations moins nombreuses que celles du baby-boom. Les femmes entre 20 et 40 ans sont en effet 8,4 millions en 2018, contre 8,8 millions en 2008 et 9,1 millions en 1998.

Mais la baisse de fécondité (nombre d'enfants par femme) reste en 2018 le principal facteur d'explication de la diminution des naissances. En 2018, l'indicateur de fécondité est de 1,87 enfant par femme, contre 1,90 en 2017. Cet indice baisse pour la 4e année consécutive, après avoir oscillé autour de deux enfants par femme entre 2006 et 2014. La France restait en 2016 (derniers chiffres connus) le pays le plus fécond de l'Union européenne. Avec un taux de fécondité de 1,92, elle se plaçait devant la Suède (1,85) et l'Irlande (1,81).

L'espérance de vie à la naissance s'établit à 85,3 ans pour les femmes, soit l'une des plus élevées de l'Union européenne, et 79,4 ans pour les hommes, en neuvième position seulement. Si l'espérance de vie des hommes progresse (0,2 an gagné depuis 2014), elle régresse pour les femmes, qui n'ont pas retrouvé l'espérance de vie à la naissance qu'elles avaient en 2014, de 85,4 ans. Au 1er janvier 2019, une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus (12,8% en 1985).

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