La France pourrait être la cible de représailles après la mort du chef d'Al Qaïda, selon le ministre de l'Intérieur
"Les menaces sont partout et on peut craindre effectivement que la France soit l'objet, comme les Etats-Unis, comme d'autres pays amis, de représailles, d'une volonté de vengeance", a déclaré mercredi Claude Guéant sur RTL.
"Oussama Ben Laden incarnait depuis longtemps le djihadisme terroriste international. L'objectif qui était poursuivi, c'était le neutraliser. Cet objectif est atteint. Mais il n'était pas le djihadisme terroriste à lui tout seul", a souligné Claude Guéant. "Al Qaïda est une organisation très décentralisée. Les groupes qui y ont fait allégeance sont très autonomes et puis il y a des groupes dans la nébuleuse terroriste qui ne sont pas reliés directement à Al Qaïda", a-t-il relevé.
Le gouvernement français a décidé d'adapter le plan antiterroriste Vigipirate après la mort de Ben Laden sans toutefois relever son niveau, qui est au rouge - l'avant-dernier sur l'échelle des risques - depuis les attentats de Londres de 2005. "La menace existe en France, elle existe aussi contre les intérêts français et les Français à l'étranger. A cet égard, je suis particulièrement inquiet de la situation au Sahel", a affirmé Claude Guéant.
"Nous avons des fonctionnaires de police français dans les aéroports africains considérés comme les plus sensibles afin de seconder leurs collègues et de veiller à ce que le maximum de précautions soient prises", a-t-il précisé. "Nous sommes aussi très vigilants sur les ambassades", a-t-il ajouté.
Dans un entretien publié mardi dans La Provence, le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, a estimé lui aussi que la menace d'attentats s'aggrave avec la mort d'Oussama Ben Laden et dit craindre pour les ambassades françaises et les vols d'Air France.
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