La Halde a dénoncé un arrêté municipal interdisant les diseuses de bonne aventure aux Saintes-Maries-de-la-Mer
La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité estime que cet arrêté est discriminatoire et que le trouble à l'ordre public que générerait leur activité n'est pas avéré.
Le maire UMP Roland Chassain affirme que les gens du voyage font du racket et font fuir les touristes.
L'arrêté, édicté pour la première fois le 21 février 2008 par la municipalité des Saintes-Maries-de-la-Mer, présente "un caractère discriminatoire en ce qu'il interdit une activité des arts divinatoires, traditionnellement exercée par les gens du voyage", estime la Halde, dont l'avis n'est pas contraignant.
Dans sa délibération, datée du 22 février, la Halde estime "qu'en interdisant l'activité elle-même, sans pour autant apporter des éléments probants permettant d'établir que le trouble à l'ordre public atteint un degré de gravité suffisante, sur une période aussi longue et dans une zone géographique aussi étendue, l'arrêté du maire apparaît disproportionné et par conséquent, illégal".
Marc Béziat, délégué général de l'Association nationale des gens du voyage catholiques (ANGVC), à l'origine de la saisie de la Halde, s'est dit "satisfait".
Au-delà de cet arrêté qu'il juge "scandaleux", Alain Fourest, président de l'association Rencontres Tsiganes en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a dénoncé "la façon dont le maire accueille les gens du voyage" aux Saintes-Maries-de-la-Mer, où a lieu tous les ans un pèlerinage des gitans.
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