La pénurie de candidats aux concours d'enseignants du CAPES entraîne des taux d'admissibilité historiques

C'est ce qu'a dénoncé mercredi le syndicat Snes-FSU.

"Pour plusieurs disciplines (lettres classiques, éducation musicale), le nombre d'admissibles est inférieur au nombre de postes ouverts", souligne le Snes. Pour d'autres, comme en mathématiques, le nombre d'admissibles est à peine supérieur au nombre de postes ouverts (1.057 pour 950 postes).

Toujours en mathématiques, les 1.057 admissibles sont aussi à comparer aux 1.303 candidats. En lettres, ils étaient 1.491 candidats pour 1.011 admissibles.

Pour le Capeps, concours des professeurs d'éducation physique et sportive, le ratio est équivalent, avec 1.056 étudiants admissibles sur 1.315 candidats. Soit "80% de réussite aux écrits, du jamais vu de toute l'histoire de l'EPS", s'inquiète de son côté l'Association nationale des étudiants en STAPS, la discipline qui enseigne le sport à l'université.

"L'inconséquence du ministre" dénoncée par le SNES
"C'est le résultat de l'inconséquence du ministre en matière de recrutements bien trop faibles depuis des années, mais aussi de l'absence de toute anticipation sur les effets de l'élévation du niveau de recrutement", a jugé le Snes, alors que la réforme de la formation, dite "masterisation", rend désormais nécessaire d'avoir un master (bac +5) pour se présenter aux concours.

C'est aussi "une conséquence des conditions d'entrée dans le métier qui finit de décourager un certain nombre d'étudiants", a ajouté le syndicat, alors que les professeurs stagiaires ont débuté cette année pour la première fois devant leurs classes à plein temps, sans formation en alternance.

Le ministère lui-même s'était inquiété en décembre de la baisse du nombre de candidats pour les mathématiques et les sciences physiques.