La Poste: succès du vote, selon les organisateurs
Les organisateurs de la votation sur la Poste se félicitaient jeudi du succès rencontré par l'initiativeLes organisateurs de la votation sur la Poste se félicitaient jeudi du succès rencontré par l'initiative
La consultation citoyenne sur le changement de statut de l'entreprise publique, lancée par le Comité contre la privatisation de la Poste, a démarré lundi dans toute la France et s'achèvera samedi.
L'organisation de ce vote, sans valeur juridique, est contesté par la droite et certaines syndicats de la Poste.
Les citoyens âgés de 18 ans et plus sont appelés à répondre par "oui" ou "non" à la question suivante: "Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes-vous d'accord avec ce projet ?"
Selon Jean-Michel Isabel, coordinateur parisien de l'initiative et membre du syndicat Sud-PTT, la votation rencontre une "mobilisation énorme". "Les gens se mobilisent pour sauver leur bureau de poste, y compris dans les coins perdus de province. Le bébé nous dépasse un peu", a-t-il confié à Reuters.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, s'est félicitée jeudi à Toulouse de la mobilisation de "centaines de milliers" de personnes face à cette "réforme absolument injuste".
Pour Pierre Hérisson, sénateur UMP de Haute-Savoie et rapporteur du projet de loi sur le changement de statut de La Poste au Sénat, l'intitulé même de la question soumise aux votants est "biaisé" et "mensonger". "Bien sûr, on peut toujours nous faire un procès d'intentions. Mais parler aujourd'hui de privatisation de La Poste , c'est de la malhonnêteté intellectuelle", a-t-il dit.
"L'avenir de la Poste nous semble mériter autre chose qu'un simulacre de référendum", estime Marc Duhem, secrétaire général de l'Unsa-Poste, favorable au changement de statut de l'entreprise.
Le projet de loi transformant La Poste, établissement public, en société anonyme à capitaux publics, sera examiné cet automne au Parlement. Il prépare l'ouverture du marché postal à la concurrence en janvier 2001.
Voir aussi:
>>
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.