La production ovine relève la tête grâce à d'importants efforts financiers qui l'aident à se transformer
A partir de cette année, la filière pourra compter sur un minimun de 135 millions d'aides par an auquel s'ajouteront d'autres mesures financières dont le montant n'est pas connu.
Nicolas Sarkozy a promis vendredi une mesure pour les éleveurs des Alpes-de-Provence confrontés aux attaques des loups.
Le prix payé au producteur français a augmenté de 50 centimes le kilo en 2010, comparé à 2009, pour atteindre entre 5,3 et 5,4 euros, sans couvrir les frais de production.
C'est ce qu'affirmé à l'AFP Serge Préveraud, président de la Fédération nationale ovine (FNO).
Le coup de pouce décisif à ce redémarrage a été donné en février 2009 par le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier. Il avait choisi, dans le cadre du bilan de santé de la Politique agricole commune (PAC), une redistribution des aides européennes au profit de filières en difficultés, comme l'élevage ovin.
"Depuis 20 ans, on a perdu plus de 3 millions de brebis pour atteindre désormais près de 6 millions de têtes", a indiqué Serge Préveraud.
Le nombre des exploitations élevant des ovins a baissé. Elles étaient moins de 60.000 en 2008, soit une baise de 70% par rapport à 1979. Les revenus, avec une moyenne annuelle de 7.000 euros en 2008, sont parmi les plus bas du monde.
La viande fait face à une forte concurrence. La majorité (60%) de ce qui est consommé en France est importée, de Grande-Bretagne (20%), d'Irlande (20%) et de Nouvelle-Zélande (20%), premier producteur mondial.
La production laitière se défend mieux avec la production de fromages ou de yaourts au lait de brebis.
Perfectionner la production
M.Préveraud réclame une "augmentation des prix", ce qui permettrait aux éleveurs d'être "plus performants" techniquement. Il s'agirait par exemple, d'intensifier la productivité des élevages, comme accélérer les cycles de gestation des brebis.
Depuis le 1er juillet, les nouvaux agneaux portent désormais une boucle à chaque oreille, ce qui permet une meilleure traçabilité électronique.
Autre souci, celui de la présence des prédateurs et notamment du loup, une espèce protégée. En 2009, 1.045 brebis ont été victimes du loup, pour un coût de 293.000 euros, selon des chiffres officiels.
Pour répondre à cette menace bien réelle, Nicolas Sarkozy a promis aux éleveurs ovins des Alpes-de-Haute-Provence un arrêté préfectoral autorisant des "tirs de prélèvements" dans les zones où leurs troupeaux sont menacés par les loups, ainsi qu'une formation à la chasse.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.