La Rochelle : "Pour l’instant, le PS est encore à peu près uni après la victoire"
La traditionnelle université d'été du PS, la première sous présidence socialiste depuis 1994, s'ouvre vendredi après-midi à La Rochelle. FTVi décrypte les enjeux de cette édition 2012.
Tenues légères, chemises ouvertes et teint hâlé, décontractés, les socialistes entament, vendredi 24 août, la première édition de leur université d’été avec un président de leur rang depuis 1994. Des enjeux moindres et une ambiance un peu particulière. FTVi a posé trois questions à Gérard Grunberg, directeur de recherche à Sciences Po.
FTVi : Que peut-on attendre de cette université d'été 2012 ?
Gérard Grunberg : Les universités d'été existent depuis aussi longtemps que le nouveau PS d'Epinay [1971] mais, au départ, elles servaient vraiment à la formation des militants et étaient un espace d'échanges, de réflexion et de débats. Aujourd'hui, selon le contexte, elles sont le lieu de batailles entre candidats, et/ou entre courants. Mais cette année, au lendemain d’une élection remportée par le parti, la donne est différente. Il n’y a pas les mêmes crispations de candidatures et de pouvoir, même si on peut distinguer trois enjeux importants.
Lesquels ?
D’abord, la question de la rentrée du gouvernement. Tous les ministres seront présents, et ils vont devoir expliquer la politique qu’ils comptent mener. Il y a notamment d’importantes attentes autour des arbitrages concernant le budget. Ils devront aussi définir et expliquer leurs priorités.
L’autre enjeu concerne l’unité du parti. Va-t-il y avoir naissance d’une opposition interne ? Pour l’instant, le PS est encore à peu près uni après la victoire. Mais l’aile gauche va-t-elle pointer le bout de son nez ? Si oui, comment ? Que va faire Benoît Hamon [chef de file de cette frange gauche du PS] maintenant qu'il est entré au gouvernement ? Toutes ces questions vont être posées à La Rochelle.
Et celle de la succession de Martine Aubry à la tête du parti ?
C’est bien sûr ce qui va agiter, au moins en filigrane, les trois jours de cette université d’été. Qui va prendre la suite de Martine Aubry et, surtout, comment va-t-elle va réussir sa sortie ? François Hollande semble la laisser décider seule des conditions à réunir pour laisser la main. Je pense que cela va se régler rapidement, dans les jours qui viennent.
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