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Le chef de l'Etat a donné son feu vert pour une augmentation de 800 millions d'euros de prêt aux agriculteurs

Accompagné des ministres Bruno Le Maire (Agriculture) et Michel Mercier (Espace rural), le président a visité le salon avant une "table ronde" avec toutes les filières et syndicats.Il a annoncé 800 millions d'euros de prêts bonifiés -prêts accordés à un taux inférieur à celui du marché, grâce à une aide étatique- pour les agriculteurs.
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy a arpenté les allées du salon avant de participer à une table ronde avec les agriculteurs. (F3)

Accompagné des ministres Bruno Le Maire (Agriculture) et Michel Mercier (Espace rural), le président a visité le salon avant une "table ronde" avec toutes les filières et syndicats.

Il a annoncé 800 millions d'euros de prêts bonifiés -prêts accordés à un taux inférieur à celui du marché, grâce à une aide étatique- pour les agriculteurs.

Il a également octroyé une aide supplémentaire pour les agriculteurs déjà très endettés de 50 millions d'euros, qui s'ajoutent aux 100 millions d'euros déjà accordés dans le cadre du Fonds d'aide d'allègement des charges. Il avait déjà annoncé en octobre à Poligny (Jura) un plan "sans précédent" pour l'agriculture en crise, comportant 650 millions d'euros de "soutien exceptionnel de l'Etat" et un milliard d'euros de prêts bonifiés.

"Je ferai pour l'agriculture française - un secteur stratégique et majeur - ce que nous avons essayé de faire pour la crise financière", a-t-il promis.

Le chef de l'Etat a également affirmé qu'il fallait "changer les méthodes de mise en oeuvre des mesures environnementales dans l'agriculture", souhaitant que la France soit au premier plan de l'agriculture durable. "Il faut que nous changions les méthodes de mise en oeuvre des mesures environnementales dans l'agriculture", a affirmé M. Sarkozy.

Il a précisé que les ministres de l'Agriculture Bruno, Le Maire, et de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, allaient réfléchir à de "nouvelles méthodes d'analyse en matière environnementale dans l'agriculture" et leur a demandé de "tenir, dès la semaine prochaine, un premier groupe de travail autour d'une nouvelle méthode d'analyse des mesures environnementales en agriculture".

Le PS critique la visite "en catimini" du chef de l'Etat...

Dans un communiqué, le secrétaire national à l'Agriculture Germinal Peiro assure qu'"après avoir déserté l'inauguration" du salon, "marquant ainsi son mépris du monde agricole, Nicolas Sarkozy s'y est finalement rendu, arrivant en catimini avant l'ouverture, pour une visite hautement encadrée, qui tenait plus de l'exercice obligé que de la nécessaire reprise de contact avec des agriculteurs abandonnés par le gouvernement".

"Alors que les revenus des agriculteurs ont chuté de 34% en 2009, Nicolas Sarkozy n'a eu à leur proposer que des mesures techniques et purement palliatives", dénonce le responsable socialiste. "A l'approche des régionales, l'usine à promesses tourne à plein régime, mais comme pour l'industrie jeudi ou pour les PME vendredi, les propositions sont anecdotiques".

Pour le parti de socialiste, "les vraies réponses à la crise que nous traversons passent par un autre modèle pour notre agriculture : mettre un terme à la dérégulation libérale, réguler les marchés pour permettre des prix rémunérateurs, favoriser les filières de qualité, relocaliser la production et développer l'agriculture de proximité".

... qui lui préfère les décisions et les actes aux belles photos

Avant la table ronde et pendant plus de deux heures, Nicolas Sarkozy s'est livré à l'exercice rituel. Il a serré des mains, s'est fait prendre en photo, a écouté les doléances des producteurs dans un climat plutôt apaisé du fait de l'heure matinal."On prend les cadeaux, on embrasse les petites filles, on se fait photographier devant les plus belles bêtes. Tant mieux. On fait la publicité de la nouvelle pomme, on encourage les producteurs de fraises, on n'oublie pas les éleveurs de brebis, mais ce n'est pas ça qui va sauver l'agriculture française", a affirmé M. Sarkozy.

"Je ne suis pas là pour ça. Tous peuvent faire ça. Mais moi, je suis président de la République. De moi, on attend les décisions, les actes et du combat", a-t-il dit soulignant au passage que "c'est la première fois qu'un président de la République vient au salon pour discuter avec tous les représentants, tous les syndicats confédéraux, de tous les secteurs".

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