Le coiffeur, âgé de 85 ans, reproche à son fils et à un groupe financier de l'avoir évincé de sa société en 2010.
Jacques Dessange détaille ses griefs contre son fils Benjamin dans un document de 48 pages, intitulé « Le complot », adressé via internet à des proches et à ses franchisés. Il dit vouloir porter plainte pour abus de confiance. Son fils va contre-attaquer en demandant l"interdiction du pamphlet.
En 2005, après avoir dirigé l"entreprise qu"il a fondée cinquante ans auparavant, Jacques Dessange passe la main à son fils Benjamin, mais reste « conseil stratégique » du groupe. En 2008, une société d"investissement prend la majorité du capital.
Dès lors, Jacques Dessange affirme avoir été progressivement mis sur la touche. L"année dernière, une altercation éclate entre le père et le fils. Quelques semaines plus tard, on m'a demandé de ne plus mettre les pieds au bureau. Je suis parti", raconte Jacques Dessange.
L"octogénaire a reconnu des erreurs sur Europe 1, et déclaré ne pas être « un administratif » et ne pas lire ses « contrats jusqu"au bout. » Mais il dit vouloir rétablir la vérité et "expliquer comment le satanique Benjamin" l'a "jeté dehors" avec la complicité d'une société d'investissement.
Réponse de l"intéressé, via un communiqué du groupe Dessange International : « il s"agit là d"une affaire privée entre un père et un fils. » Il annonce néanmoins le lancement de plusieurs procédures, notamment pour "interdire la diffusion de l'opuscule 'Le Complot' qui constitue à l'évidence une diffamation et une atteinte à la vie privée de Benjamin Dessange". En outre, le groupe va déposer un référé dans le tribunal de Paris pour interdire à Jacques Dessange l'utilisation de la marque Dessange.
Il rappelle que le fondateur de la marque a volontairement cédé l'ensemble des ses actions en 2008 et 2010 pour près de 40 millions d'euros, valorisant la société Dessange International "à hauteur de 80 millions d'euros, soit 15 fois son résultat net et 1,5 fois son chiffre d'affaires." "A cette occasion, les deux associés historiques de Monsieur Jacques Dessange, Messieurs Daniel Conte et Michel Cauvin ainsi que la banque Natixis entrée au capital en 2004 ont souhaité vendre l'intégralité de leur participation", ajoute le texte. Jacques Dessange n'est plus actionnaire de la société depuis mars 2010, ajoute le groupe.
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