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Le Conseil français du culte musulman a déclaré qu'il "ne compte pas" participer au débat sur la laïcité et l'islam

Il l'a annoncé mercredi soir dans un communiqué, indiquant qu'il jugeait le débat prévu le 5 avril comme une initiative "organisée dans un cadre strictement partisan".Des représentants du CFCM ont rencontré mercredi après-midi le ministre de l'Intérieur, en charge des cultes, Claude Guéant.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Mohammed Moussaoui, le président du CFCM, à Matignon, le 26 avril 2010. (AFP PHOTO / THOMAS COEX)

Il l'a annoncé mercredi soir dans un communiqué, indiquant qu'il jugeait le débat prévu le 5 avril comme une initiative "organisée dans un cadre strictement partisan".

Des représentants du CFCM ont rencontré mercredi après-midi le ministre de l'Intérieur, en charge des cultes, Claude Guéant.

Selon le Conseil, le ministre "a indiqué que ce débat qui concerne tous les cultes, vise à conforter le principe de laïcité dans notre société et à permettre en particulier 'aux musulmans de France de se sentir plus à l'aise dans l'exercice de leur culte".

En les recevant dans l'après-midi Place Beauvau, le ministre de l'Intérieur "a tenu à les rassurer. Il a exprimé sa volonté ainsi que celle du gouvernement de veiller au bon déroulement du débat dans le strict respect de la loi de 1905 et du principe de laïcité", indique un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Après avoir "rappelé son attachement indéfectible" à ce principe, le Conseil ajoute avoir fait part à Claude Guéant "de la vive inquiétude des musulmans de France et de sa crainte, dans ce contexte sensible, de voir ce débat ouvrir grandes les portes des dérives et des malentendus, à l'instar de celui sur l'identité nationale".

Le CFCM précise néanmoins qu'il "continuera à dialoguer avec les pouvoirs publics, sur toutes les questions liées à l'exercice du culte musulman dans le respect du droit applicable à tous les cultes et conformément au principe de laïcité".

Pas d'interdiction du prêche en arabe
"Il est constitutionnellement impossible d'interdire le prône en arabe" car "on n'interdit pas les messes en portugais ou l'hébreu dans les synagogues", a expliqué M. Guéant, alors que le président Nicolas Sarkozy et le patron de l'UMP Jean-François Copé souhaitaient inclure dans le débat la question du prêche en français.

Le secrétaire général de l'UMP a modifié depuis sa position, après une rencontre avec le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, et souhaité dimanche que les discours d'avant prêche, et non plus les prêches, "soient en français".

Le débat porterait maintenant essentiellement sur les lieux de prière, la formation des imams, le port du foulard par les collaborateurs occasionnels du service public, certaines pratiques à l'hôpital ou dans les salles de sport, ou encore la viande halal dans les cantines scolaires.

L'inquiétude des musulmans, qui se sentent stigmatisés, grandit depuis l'annonce de ce débat voulu par l'UMP, un an après la clôture de celui sur l'identité nationale et à moins d'un mois de l'entrée en vigueur de l'interdiction du port du voile intégral.

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