Le corps de l'enfant retrouvé en banlieue de Charleroi est bien selon de "très fortes présomptions" celui de Typhaine
Ces restes, qu'il faut encore identifier, ont été retrouvés dans un lieu boisé, à Marcinelle, près de Charleroi, au sud de la Belgique, a annoncé mercredi soir la justice belge. L'autopsie du corps a lieu jeudi.
Typhaine, petite Française de 5 ans, est morte le 10 juin 2009 chez elle à la suite d'une punition ayant mal tourné, selon sa mère.
"On en est au stade des très, très fortes présomptions. A notre avis, on a effectivement retrouvé le corps de la jeune Française", a déclaré Christian De Valkeneer, joint par téléphone au lendemain de l'exhumation dans un bois de Marcinelle.
Le beau-père de Typhaine, "Nicolas Willot ayant indiqué lui-même l'endroit" où il pensait l'avoir enterrée, "le risque d'erreur est très, très faible", a ajouté le magistrat. Toutefois, a-t-il précisé "pour en avoir l'absolue certitude, il faut procéder à l'autopsie ce jeudi, puis effectuer des prélèvements ADN et les comparer à ceux de ses proches". "Le tout devrait prendre quelques jours", a-t-il estimé, le corps devant être restituée à la justice française cette semaine.
S'il se confirmait que le corps est bien celui de la fillette, cette découverte serait l'épilogue de ce qui a toutes les apparences d'une affaire de violences parentales.
Comme l'a indiqué mercredi lors de la même conférence de presse le procureur de la République de Valenciennes (Nord de la France), Vincent Lesclous, des indices relevés évoquent des faits de maltraitance dont l'enfant aurait déjà été l'objet.
La fillette a succombé à "une punition" "sous une douche froide"
Anne-Sophie Faucheur, 23 ans, la mère de Typhaine, et Nicolas Willot, 24 ans, ont reconnu le 1er décembre que la fillette de 5 ans n'avait pas été enlevée à Maubeuge comme ils l'avaient d'abord affirmé le 18 juin, mais qu'elle était morte chez eux le soir du 10 juin à leur domicile d'Aulnoye-Aymeries (nord de la France).
Ayant avoué aux enquêteurs français que la fillette avait succombé "sous une douche froide" à une "punition", qui aurait mal tourné, ils ont tous les deux été mis en examen cette semaine pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Selon le récit du beau-père, la fillette, ayant uriné dans son lit, aurait été placée sous la douche d'une manière violente par sa mère.
Nicolas Willot, qui est pompier volontaire, aurait fait ensuite un massage cardiaque à Typhaine pour tenter de la ranimer, "mais trop fort, en vain", selon un avocat.
L'homme a admis qu'il avait enterré lui-même le corps de la fillette deux jours plus tard dans une zone de campagne de l'autre côté de la frontière en Belgique. Mais il s'était d'abord dit incapable de situer l'endroit sur une carte, avant d'être conduit mercredi en territoire belge.
Finalement, "le corps a été découvert dans des fourrés, un endroit difficilement accessible" du bois de Loverval, dans la commune de Marcinelle, surplombant Charleroi. Des policiers avec des chiens pisteurs avaient repéré cet endroit sur la base des indications de Nicolas Willot, a indiqué à l'AFP un policier belge.
Pour la suite, un médecin légiste doit encore "intervenir et poursuivre les fouilles, pour pouvoir rassembler tous les éléments utiles qui permettront d'identifier avec certitude s'il s'agit du corps de l'enfant", avant qu'une autopsie soit pratiquée en Belgique, selon le procureur belge.
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