Le parquet va prononcer cet après-midi ses réquisitions au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris
Sauf énorme surprise, le parquet devrait demander la relaxe de Jacques Chirac et de ses neuf coprévenus.
Les faits remontent à l'époque où M. Chirac était maire de Paris et
président du RPR, et préparait l'élection présidentielle de 1995, qu'il a remportée après deux échecs successifs.
Les deux vice-procureurs, Michel Maes et Chantal de Leiris, prendront la parole à partir de 13h30 et devraient tenter de démontrer que les 28 emplois litigieux, rémunérés par la mairie de Paris au début des années 90, avaient bien une utilité pour la municipalité ou, dans le cas contraire, que Jacques Chirac n'avait pas connaissance de leur caractère fictif.
De mercredi à vendredi, fin du procès, les avocats des dix prévenus prononceront leurs plaidoiries. Le tribunal correctionnel de Paris mettra ensuite son jugement en délibéré.
Hier, les avocats d'Anticor, l'association anticorruption qui s'est portée partie civile, ont décrit Jacques Chirac comme le "commanditaire" d'un "système" entièrement tourné vers ses intérêts personnels et ceux de son parti. L'un d'eux, Jérôme Karsenti, a dénoncé "des faits de corruption qui se sont déroulés au plus haut niveau".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.