Le patron de la police du Nord va quitter ses fonctions rapidement pour être muté à Paris.
Le patron de la police du Nord va quitter ses fonctions et rejoindre Paris, une mutation qui ressemble à une sanction au lendemain de sa garde à vue dans l'affaire de proxénétisme liée à l'hôtel Carlton de Lille. Parallèlement, la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Douai a refusé la remise en liberté des deux entrepreneurs nordistes.
M. Menault, dont une source proche du dossier avait d'abord annoncé la mise à la retraite immédiate, va en fait être muté dans les prochains jours à la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP), selon M. Guéant, qui réfute toute sanction.
"Il est apparu que les éléments recueillis par l'Inspection générale de la police nationale lors de l'audition du directeur départemental hier (jeudi) rendaient difficiles la poursuite de l'exercice de ses fonctions à la Direction départementale du Nord. Il a donc été muté", a expliqué M. Guéant, en déplacement à Libourne (Gironde).
Selon l'entourage de M. Menault, Jean-Claude Menault va quitter ses fonctions dans le Nord dès vendredi soir, mais "officiellement à compter du 2 novembre". "Dès qu'il sera muté" à la DCSP, "il fera valoir ses droits à la retraite", ajoute-t-on de même source.
Les deux entrepreneurs ne seront pas remis en liberté
David Roquet, directeur d'une filiale d' Eiffage dans le Pas-de-Calais, et l'homme d'affaires Fabrice Paszkowski ont été mis en examen et incarcérés respectivement les 14 et 21 octobre. "Leur détention est maintenue", a précisé cette source. M. Paszkowski est mis en examen pour abus de biens sociaux, association de malfaiteurs et escroquerie. Il est en outre mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, tout comme M. Roquet.
Les deux chefs d'entreprise nordistes sont au centre d'allégations mettant en cause Dominique Strauss-Kahn ainsi qu'un haut responsable de la police du Nord, le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde.
Les deux hommes auraient réglé, par le biais de leurs sociétés, une partie des frais pour des visites de DSK à Washington en compagnie de prostituées, ainsi que pour des parties fines auxquelles ils auraient participé avec M. Strauss-Kahn à Paris, ce qui pourrait constituer un abus de biens sociaux.
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