Cet article date de plus de quinze ans.

Le président français Nicolas Sarkozy a assuré lundi le président irakien Jalal Talabani du soutien total de la France

Elle est "pleinement engagée dans les efforts de la communauté internationale permettant à l'Irak de rétablir peu à peu sa souveraineté et de se reconstruire", a dit M.Sarkozy.Lors d'une visite d'Etat de 4 jours, M.Talabani va couronner la normalisation des relations entre les deux pays après l'opposition de Paris à l'invasion US de l'Irak en 2003.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Le président Nicolas Sarkozy et son homologue irakien, Jalal Talabani, le 16 novembre 2009, à Paris. (France 3)

Elle est "pleinement engagée dans les efforts de la communauté internationale permettant à l'Irak de rétablir peu à peu sa souveraineté et de se reconstruire", a dit M.Sarkozy.

Lors d'une visite d'Etat de 4 jours, M.Talabani va couronner la normalisation des relations entre les deux pays après l'opposition de Paris à l'invasion US de l'Irak en 2003.

Après avoir visité le musée du Louvre dans la matinée, le président irakien a retrouvé dans l'après-midi Nicolas Sarkozy pour une heure d'entretiens et la signature de deux accords de coopération, d'abord en matière de défense puis dans les secteurs de la culture et des sciences.

Deux autres accords devraient être signés lors de cette visite, l'un dans lequel l'assureur-crédit Coface s'engage à garantir les crédits à court terme des entreprises françaises en Irak, l'autre prévoyant la création d'une antenne de l'Agence française de développement à Bagdad, a indiqué une source diplomatique française.

Les deux dirigeants et leurs épouses se sont retrouvés en soirée à l'Elysée pour un dîner d'Etat.

"La France bénéficie en Irak d'une très belle image sur laquelle nous essayons de capitaliser", a résumé lundi l'ambassadeur de France à Bagdad, Boris Boillon. "Les Américains sont sur une logique de départ (...) les Irakiens dans une logique de diversification, cela fait les affaires de la France", a-t-il ajouté à Europe 1.

Le retour de la France en Irak, partenaire privilégié dans les années 70 et 80, se fait avec la bénédiction des Etats-Unis qui cherchent à montrer que Bagdad a repris toute son indépendance et sa place sur la scène internationale.

Depuis le début de l'année, les visites de responsables irakiens et français se sont multipliées de part et d'autre. Nicolas Sarkozy était à Bagdad en février, son Premier ministre François Fillon en juillet.

Alors que le coût de la reconstruction de l'Irak est estimé à 600 milliards de dollars, plusieurs contrats ont déjà été signés en matière de sécurité intérieure et militaire, comme la vente de 24 hélicoptères.

Sarkozy rend hommage aux Irakiens
"C'est avec confiance et optimisme que je regarde l'avenir. L'Irak est sur la bonne voie. Il retrouve sa place dans la communauté des nations. Le peuple irakien reprend la maîtrise de son destin. La France est heureuse et fière de pouvoir contribuer à cette renaissance", a déclaré M.Sarkozy lors d'un dîner offert à M.Talabani au premier jour de sa visite d'Etat.

"L'Irak aujourd'hui se relève. La violence est en forte diminution même si la folie terroriste continue de frapper (...) mais les terroristes échoueront, a-t-il ajouté, nous avons confiance en l'avenir du nouvel Irak, démocratique, fédéral, respectueux des différences et des identités". "Nous irons à Bagdad pour montrer au monde entier que Bagdad mérite qu'on lui donne la chance du renouveau", a également dit Nicolas Sarkozy.

Rappelant que la France s'était opposée à l'intervention américaine en 2003 "parce que cette intervention ignorait les principes de la Charte des Nations-Unies", Nicolas Sarkozy a toutefois insisté sur les "relations anciennes" entre les deux pays, y compris sous le règne de Saddam Hussein. Le chef de l'Etat a enfin rendu hommage à la force et au courage du peuple irakien, "un peuple fier" et "exceptionnellement endurant", face à la "violence qui aura été la sinistre compagne de toutes ces années".

>>> Voir aussi

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.