Cet article date de plus de treize ans.

Le rapport annuel du Secours catholique s'alarme de la fragilité de cette tranche de la population, la plus exposée.

Le secours catholique signale également dans son rapport annuel 2010 une hausse régulière du nombre de personnes qui a recours à ses services, notant qu"il s"agit principalement de familles. Ainsi, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 2,3 % par rapport à 2009.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (PIERRE ANDRIEU AFP)

Le secours catholique signale également dans son rapport annuel 2010 une hausse régulière du nombre de personnes qui a recours à ses services, notant qu"il s"agit principalement de familles. Ainsi, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 2,3 % par rapport à 2009.

Au total, ce sont 1,5 million de personnes, dont 702.000 enfants, qui ont eu recours à l"aide du Secours catholique en 2010. Plus de la moitié d"entre elles (52,7%) sont des familles. Selon le texte, 90% des ménages rencontrés par le Secours catholiques vivent en dessous du seuil de pauvreté (954 euros mensuels pour une personne seule).

Le Secours catholique constate également que pour la première fois, la proportion de bénéficiaires ayant effectué des études supérieures (39 ,8%) dépasse celle des personnes qui n"ont pas dépassé l"école primaire (36,6%). Cela démontre que "même le niveau d'étude supérieur ne met pas à l'abri de la pauvreté", souligne Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours catholique. Il s'inquiète également de la hausse des demandes d'aide alimentaire (53,3% contre 49,4% en 2009): "Cela confirme qu'après avoir payé les factures incompressibles, de nombreuses personnes n'ont plus de quoi se nourrir".

"Le passage du jeune à l'âge adulte plus difficile"

Les 18-25 ans représentent 12% des bénéficiaires, une proportion plus importante que dans la population française (près de 10%), précise le rapport. "Le passage du jeune à l'âge adulte est devenu plus difficile car les trois facteurs qui soutenaient son autonomie (la famille, l'emploi, le logement) sont fragilisés", explique Bernard Thibaud. Plus d'un tiers de ces jeunes (36,1%) vit dans des "substituts de logement" (hôtel, amis, centre d'hébergement, abris de fortune, caravane...). Peu accèdent à des logements sociaux.

Ils rencontrent "de vraies difficultés à stabiliser leur vie professionnelle", ont peu de ressources (784 euros/mois en moyenne) et des contrats de travail précaires, insiste le Secours catholique qui préconise la création d'une allocation de soutien à l'autonomie des jeunes et l'extension du RSA "activité" (qui vient s'ajouter à un petit salaire) dès 18 ans. Par ailleurs, 30,5% des 18-25 ans rencontrés sont sans ressource et 40,2% au chômage. Les jeunes en recherche d'emploi, étudiants ou en formation, sans soutien familial suffisant ni logement stable, sont également nombreux (21%).

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