Les usagers de moins en moins satisfaits de la SNCF, selon une enquête
D'après un sondage UFC-Que Choisir, ce taux de satisfaction a chuté de 10 points en six ans. "La modernisation des trains et des voies est en marche", a assuré Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, lundi 22 octobre sur RTL.
SOCIETE - Le taux de satisfaction de la SNCF est en chute libre. En six ans, il a baissé de dix points, selon une enquête du magazine UFC-Que Choisir révélée par RTL, lundi 22 octobre. Il atteint désormais 63%, contre 73% en 2006. Retards, coûts élevés, manque d'information et propreté font partie des principales critiques contre la société.
Quelles sont les critiques de l'UFC-Que Choisir ?
• Ponctualité : 49% de satisfaits, contre 71%. A la SNCF, "on vous dira que neuf TGV sur dix sont à l'heure à cinq minutes près", commente la radio. "Mais si vous demandez aux usagers des trains régionaux, comme Paris-Creil, il n'y a pas un jour sans qu'un ou plusieurs trains ne soient supprimés".
• Information : seul un tiers des passagers se dit satisfait des informations fournies, selon cette enquête.
• Dédommagements : la satisfaction est encore moins importante. Seuls 20% des sondés se disent satisfaits en cas de retard ou suppression de train. "A bord des TGV et intercités, la compensation se fait généralement en bons-voyage", précise RTL. "De nombreux clients sont mécontents. Car, il faut le savoir, un billet initialement remboursable ne l'est pas, s'il a été payé, justement avec un bon-voyage."
• Et aussi : UFC-Que Choisir relève également d'autres sujets d'insatisfaction, comme l'accessibilité en gare pour les personnes à mobilité réduite (43%) et la propreté des gares. "Quant aux toilettes ? Il n'y en a pas, ou quand il y en a elles sont fermées, ou payantes, poursuit la radio. Les voyageurs n'aiment pas non plus la qualité de la nourriture à bord."
Que répond le patron de la SNCF ?
"La modernisation des trains et des voies est en marche" a réagi Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, lundi au micro de RTL. "Par rapport à il y a sept ou huit ans, il y a 30% de voyageurs en plus dans les trains. Il faut donc qu'on achète plus de trains neufs." Il a également reconnu que les rails étaient saturés. Chaque année, un millier de kilomètres sont "entièrement refaits", a-t-il expliqué.
Et concernant les prix, souvent critiqués ? "Le train c'est fait pour tous, tout le monde doit pouvoir y accéder et pour ça il y a un tarif pour chacun." Selon Guillaume Pepy, un tarif unique serait donc "inégalitaire". Il estime le prix moyen d'un billet de TGV à 42 euros.
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